France

Réforme des retraites : A Rennes, la permanence d’une députée Renaissance dégradée par des manifestants

Des dégradations ont eu lieu à Rennes lors de la manifestation contre la réforme des retraites. La permanence de la députée Renaissance Laurence Maillart-Méhaignerie a été prise pour cible mercredi après-midi par des manifestants contre le projet du gouvernement, qui ont tagué l’extérieur du local et amassé des sacs-poubelles contre la porte.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des manifestants jetant des sacs remplis d’ordures devant l’entrée de la permanence, barrée d’une inscription « non 64 », tandis qu’ils chantent des slogans hostiles à Emmanuel Macron.

La députée, qui a publiquement exprimé son soutien au projet de réforme, a confirmé ces dégradations et annoncé son intention de porter plainte. « Heureusement, mon équipe n’était pas dans les locaux », situés au deuxième étage d’un immeuble du nord de Rennes, et il n’y a pas eu d’effraction, a-t-elle ajouté.

Des tirs de mortier contre les forces de l’ordre

La manifestation organisée à Rennes dans le cadre de la huitième journée d’action nationale contre la réforme des retraites a donc une nouvelle fois été marquée par des actes de vandalisme et des heurts avec les forces de l’ordre. Parallèlement au cortège qui a manifesté dans le calme, un groupe de « 800 jeunes, dont 400 ultras, ont émaillé leur parcours d’exactions », a déploré le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier. Il a dénoncé ces violences, notamment à l’encontre des forces de l’ordre qui ont essuyé des tirs de mortier.

Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a pour sa part indiqué que 23 personnes avaient été interpellées à la suite des incidents. Parmi elles, 18 ont été placées en garde à vue dont 15 pour « participation à un attroupement en vue de commettre des violences » et une pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ». De nombreux commerces, comme une agence immobilière ou un institut de beauté, ont été pris pour cibles par des individus masqués, qui ont tagué les devantures et brisé les vitrines. Ils ont également visé deux hôtels du centre de Rennes.