France

Réforme des retraites : A Paris, des blocages dans des lycées et des universités

Jeudi, des blocages, souvent partiels, ont eu lieu dans de nombreux lycées et universités, à l’occasion d’une journée de mobilisation et d’action de la jeunesse contre la réforme des retraites, avant une manifestation à Paris dans l’après-midi. Une manifestation a lieu jeudi après-midi à Paris entre la gare Saint-Lazare et la place de la République. Les jeunes sont appelés à manifester aussi à Lyon.

Selon le syndicat étudiant L’Alternative, une vingtaine d’établissements ont été bloqués dans la matinée, dont les universités de Nanterre, Montpellier, Besançon, Le Havre, Rouen, Grenoble ou les instituts d’études politiques de Bordeaux et Strasbourg ou un des deux campus de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon. A Strasbourg, trois bâtiments universitaires étaient bloqués jeudi, dont celui qui abrite Science Po. Les cours se font en distanciel.

A Lille, le campus Moulins de l’université était bloqué pour la deuxième journée consécutive, par 50 à 100 étudiants munis de banderoles et de tambours, a indiqué la faculté. Les cours se font en distanciel également. Du côté des lycées, le ministère de l’Education a fait état de 15 établissements bloqués et sept partiellement, et le syndicat La Voix lycéenne de 200 lycées bloqués. A Paris, une cinquantaine de jeunes ont bloqué jeudi matin l’entrée du lycée Racine dans le 8e arrondissement de Paris, avec des affiches comme « 16-64 c’est une bière, pas une carrière » ou encore, « Sois jeune et tais-toi », a indiqué une journaliste de l’AFP.

Au lycée Victor Hugo, situé dans le 3e arrondissement de la capitale, cinquante étudiants ont bloqué jeudi matin l’entrée dans l’établissement. Tout comme au lycée Sophie-Germain (4e arrondissement), où trente élèves ont empêché partiellement l’accès.

Aux Lilas (Seine-Saint-Denis), une trentaine de jeunes bloquaient partiellement l’entrée du lycée Paul-Robert avec des poubelles. Sur des pancartes accrochées aux grilles, on pouvait lire « tu nous mets 64 on te Mai 68 » ou « Métro boulot tombeau ». « On se mobilise contre cette réforme des retraites, qui, même si on est très jeune, finira par nous concerner », a expliqué à l’AFP Nino, 15 ans, élève de Seconde.

A Rennes, plusieurs lycées tels que Jean-Macé, Emile-Zola et Bréquigny, étaient bloqués. Des élèves du lycée Joliot-Curie ont aussi bloqué la circulation d’un rond-point avec poubelles et grillages. Ces mobilisations ont eu lieu à l’occasion d’une « journée d’actions et de mobilisations de la jeunesse », à l’initiative de plusieurs organisations de jeunesse, dont des syndicats étudiants (Unef, Alternative et Fage) et La Voix Lycéenne.