Rachida Dati : Procès pour corruption en septembre 2026 dans l’affaire Carlos Ghosn.
Le procès de Rachida Dati et de Carlos Ghosn pour corruption et trafic d’influence aura lieu du 16 au 28 septembre 2026. Rachida Dati est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil, sans avoir réellement travaillé.
L’audience pourrait avoir des implications politiques importantes. Le procès de Rachida Dati, en compagnie de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour des accusations de corruption et de trafic d’influence, se déroulera du 16 au 28 septembre 2026, soit six mois après les élections municipales. Cette date a été déterminée lors d’une audience de fixation au tribunal de Paris.
Les deux accusés contestent les charges portées contre eux dans cette affaire qui est instruite depuis 2019 et qui revêt des enjeux politiques considérables, surtout depuis que la maire du 7e arrondissement de Paris a reçu le soutien de son parti, Les Républicains, pour mener la campagne municipale à Paris.
La ministre de la Culture démissionnaire, âgée de 59 ans, doit faire face à des accusations de recel d’abus de pouvoir, d’abus de confiance, de corruption et de trafic d’influence passif, en tant que personne détentrice d’un mandat public au sein d’une organisation internationale, notamment le Parlement européen.
Elle est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des services de conseil formalisés dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, une filiale de l’alliance Renault-Nissan, sans avoir réellement exercé de travail, alors qu’elle était avocate et députée européenne de 2009 à 2019. Les juges en charge de l’affaire estiment que l’activité de Rachida Dati au Parlement européen « s’apparente à du lobbying », ce qui « paraît incompatible tant avec son mandat qu’avec la profession d’avocat ».
Après l’annonce de son renvoi devant le tribunal correctionnel fin juillet, Rachida Dati avait défendu la réalité de son travail d’avocate et nié tout acte de lobbying au Parlement européen. « Président du plus grand groupe industriel automobile au monde, président des constructeurs européens, vous pensez que Carlos Ghosn avait besoin de moi ? », avait-elle questionné.
De son côté, Carlos Ghosn, 71 ans, fait l’objet depuis avril 2023 d’un mandat d’arrêt et doit être jugé pour abus de pouvoir en tant que dirigeant d’entreprise, abus de confiance, corruption et trafic d’influence actifs. Possédant des nationalités libanaise, française et brésilienne, il réside au Liban depuis fin 2019 après une fuite spectaculaire du Japon.
Rachida Dati est également visée par une enquête judiciaire concernant la possible non-déclaration de bijoux de luxe auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Elle conteste aussi toute irrégularité à ce sujet.

