Raccourcir les vacances d’été ? Elisabeth Borne remet le sujet sur la table
La nouvelle ministre de l’Education, Élisabeth Borne, a confié mercredi au Parisien que « les vacances d’été de 2025 ne changeront pas mais, pour 2026, cela dépendra de l’issue des discussions. » Rien n’est fait donc, mais Élisabeth Borne se positionne d’entrée en faveur d’un raccourcissement de la pause estivale, justifiant que « les coupures longues se traduisent par des pertes de niveau pour les élèves les plus fragiles. »
L’idée ne date pas d’hier. Il y a plus de dix ans, en 2013, Vincent Peillon alors ministre de l’Education, avait déjà évoqué l’idée de raccourcir les vacances d’été. Sa volonté était de les rapprocher des six semaines pratiquées au Royaume-Uni et en Allemagne, contre huit semaines actuellement en France.
D’autres priorités pour certains syndicats
Le prédécesseur d’Élisabeth Borne, Gabriel Attal, avançait le même argument quand il était en fonction, note Challenges, même si des stages de réussite (proposant du soutien scolaire pour des élèves en difficulté pendant les vacances) existaient déjà. Il était question de les développer tout en « doublant la rémunération horaire » des profs mobilisés.
Membre d’un gouvernement à la majorité fragile, Élisabeth Borne va-t-elle avoir la latitude pour mettre en place cette mesure ressortie du placard ? Certains syndicats, comme le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire dans le premier degré, estiment que d’autres sujets prioritaires attendent la ministre : comme les sureffectifs dans les classes, les problématiques de remplacement et le manque d’attractivité du métier.
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Si la fédération des parents d’élèves n’est pas opposée à la mesure mais précise qu’il faut revoir l’ensemble du temps scolaire, le secteur du tourisme risque, lui, de ne pas la soutenir.