Quinze films pour se mettre dans l’esprit de Noël
Noël est une période rêvée pour les cinéastes : tous les sentiments y sont exacerbés. De nombreux genres cinématographiques ont été explorés. 20 Minutes vous propose un florilège d’œuvres de toutes sortes où le Père Noël et ses cadeaux sont plus ou moins malmenés. Des films à voir en famille, mais pas, que sont nés de la tradition de Noël qui continue à enrichir sa filmographie chaque année.
En 2024, c’est Niko le petit renne, mission Père Noël de Kari Juusonen et Jorgen Lerdam qui vous attend en salle les plus jeunes spectateurs en salle. Si le cinéma reste la meilleure façon de voir un film, les autres longs métrages cités sont aussi disponibles sur les plateformes et sur supports physiques. Il ne vous reste plus qu’à vous régaler.
«HoHoHo » crie Jack Skelington qui se prend pour le Père Noël dans L’Etrange Noël de Monsieur Jack d’Henry Selick sorti en 1993. Ce squelette malicieux créé par Tim Burton prépare les fêtes de fin d’année à sa façon en chantant sur des mélodies cultes signées Danny Elfman. Les marionnettes magiques de cet enchantement révèlent l’immense talent du futur réalisateur de Coraline. Le film est aussi indémodable que ses héros devenus des icônes de la culture populaire.
Que ce serait chouette de voir Alain Chabat venir porter des cadeaux chez soi. Il incarne un Père Noël à la recherche d’un remède pour ses rennes malades dans Santa & Cie qu’il a aussi écrit et réalisé en 2017. Cette comédie drôle, tendre et bourrée d’effets spéciaux est un bonbon digne de figurer en bonne place dans un calendrier de l’Avent cinématographique. Les présences de Golshifteh Farahani et Pio Marmaï ne sont pas pour rien dans cette réussite.
Cela fera 20 ans en 2025 que Joyeux Noël de Christian Carion émeut aux larmes en racontant la trêve de Noël entre les soldats ennemis en 1914. L’émotion qui se dégage de ce bref moment d’apaisement dans un conflit terrible est toujours aussi forte. Un ciné-concert célébrera dignement l’anniversaire de cette fresque généreuse au Nouveau Siècle à Lille, le 8 janvier, en présence de nombreux invités dont le réalisateur, Gary Lewis et Dany Boon.
C’est le cauchemar de tous les parents (ou leur rêve secret) : oublier leur enfant chéri à la maison alors qu’ils partent en vacances. Macaulay Culkin est devenu une star alors qu’il n’avait que dix ans en passant seul Noël dans Maman, j’ai raté l’avion (1990) de Chris Columbus. Son combat contre des cambrioleurs bêtes à manger du foin dans une immense demeure est tordant. Dans le deuxième volet, sorti deux ans plus tard, on peut croiser Donald Trump.
Arnold Schwarzenegger est irrésistible de drôlerie dans La Course au jouet de Brian Levant. Il se bat pour une noble cause : dénicher une figurine de robot en rupture de stock que son fiston souhaite trouver sous le sapin. Le chaos préside à cette quête riche en gags et en dégâts de toutes sortes où le shopping devient un sport de combat. Schwarzie s’amuse et sa joie est communicative quand il affronte l’impressionnant Simbad en papa désireux de s’approprier le même joujou.
Quel sale type que le héros du Grinch de Ron Howard, sorti en 2000. La créature verte inventée par le Dr Seuss et incarnée par Jim Carrey déteste Noël et compte bien faire supprimer ces festivités. La performance de Jim Carrey fait ressentir de l’empathie pour cet ermite solitaire retrouvant progressivement le pouvoir d’aimer. Ce classique de la littérature enfantine anglo-saxonne devient une production luxueuse bourrée de fantaisie. Il existe aussi une version animée de l’histoire par les créateurs des Minions.
Amateurs de comédies romantiques, Love Actually (2003) de Richard Curtis est LE film que vous aurez plaisir à voir et à revoir autour du sapin. Une pléiade de grands comédiens et comédiennes vivent des amours compliquées à la veille de Noël. Richard Curtis jongle avec les sentiments de ses héros dans un Londres où les passions se déchaînent. Hugh Grant, Colin Firth, Chiwetel Ejiofor, Liam Neeson et Keira Knightley se sont mis au diapason de son humour.
Il n’est pas concevable d’envisager une sélection de films de Noël sans mentionner Le Père Noël est une ordure (1982) de Jean-Marie Poiré. L’équipe du Splendid était touchée par la grâce de l’humour vachard pour raconter le réveillon de folie de l’équipe de « SOS détresse-amitié ». Cette année, on rira avec un peu d’amertume en réentendant un mauvais plaisant faire des blagues téléphoniques. Sa voix n’est autre que celle du regretté Michel Blanc, récemment disparu.
Ce Père Noël est une ordure. Bad Santa (2003) qu’incarne Billy Bob Thornton pour Terry Zwigoff est un pauvre type, cambrioleur malchanceux, alcoolique, coureur de jupons et mal embouché. Il n’est pas le vrai Santa, se contentant de le jouer dans des grands magasins, mais ce héros minable maltraite l’esprit de Noël et sa générosité. Son vocabulaire fleuri et ses mœurs discutables le font conseiller à un public adulte plutôt qu’aux petits enfants.
Alors là, on passe encore un cap ! Le Père Noël de Silent Night (2010), de Steven C. Miller (ne pas confondre avec le film homonyme de John Woo) a décidé de massacrer la population de sa petite ville. Ce slasher où Malcolm McDowell incarne un shérif dépassé est fort amusant en revisitant Douce nuit, sanglante nuit de Charles E. Sellier Jr, classique du genre sorti dans les années 1980. De quoi se fendre la gueule avec un Santa qui cache carrément un lance-flamme dans sa hotte.
Que c’est beau Klaus (2019) de Sergio Pablo ! L’amitié surprise entre un postier et un mystérieux fabricant de jouets est portée par une animation sublime et des graphismes de toute beauté. Cette histoire distribuée par Netflix donne une version de l’origine du Père Noël au gré d’aventures tendres d’une beauté à couper le souffle. Ce conte animé fera la joie de toute la famille tant il est tendre et poétique. Une pure merveille.
En 2004, Le Pole Express de Robert Zemeckis a créé l’évènement en étant l’un des premiers films réalisé en « performance capture » permettant de restituer le jeu des comédiens en animation. Tom Hanks, fan du récit d’origine, Boréal-express signé Chris Van Allsburg, est au centre de ce voyage magique où un gamin part à la rencontre du Père Noël. L’acteur incarne plusieurs personnages dans des paysages fantastiques riches en rencontres farfelues.
Le Drôle de Noël de Scrooge (2009) de Robert Zemeckis est une variation sur Un conte de Noël de Charles Dickens. Un méchant homme d’affaires cupide y découvre le goût des fêtes de fin d’année après la visite de spectres qui le redonnent le sens des valeurs. Cette version mettant en scène Jim Carrey est très amusante mais on a aussi un faible pour celle des Muppets et de Mickey ce qui démontre que cette histoire édifiante est aussi intemporelle qu’indémodable.
Miracle sur la 34e rue de George Seaton est un classique de Noël aux Etats-Unis depuis 1947. Cette comédie dopée aux grands sentiments a connu un remake en couleur signé Lee Mayfield en 1994. Ce petit bonbon très sucré autour d’un homme étrange se prenant pour le Père Noël offre un plaisir désuet qu’il serait dommage de bouder. Cela fait parfois du bien de laisser son cynisme au vestiaire pour regarder un conte de Noël qui assume de faire verser une larmichette.
Quand il s’agit d’émotion (s), on peut compter sur Frank Capra ! Réalisé en 1946, La Vie est belle (rien à voir avec le film de Roberto Benigni) fait partager le retour aux joies de l’existence d’un suicidaire campé par James Stewart. Son ange gardien est là le soir de Noël pour le convaincre de ne pas commettre l’irréparable en lui montrant ce que son décès prématuré causerait pour ses proches. C’est tout simplement beau : on comprend que ce conte continue à émouvoir près de 60 ans après sa sortie.