France

« Qui veut être mon associé ? » : Jury, chrono… Quoi de neuf dans l’émission préférée des businessmen ?

Une affaire qui roule sur M6 ! « « Qui veut être mon associé ? » est un des programmes dont on est le plus fier », se réjouit Guillaume Charles, directeur général des programmes du groupe M6, que 20 Minutes a rencontré lors d’une conférence de presse organisée par la chaîne. Une émission avec un gros capital-risque au départ : « On avait fait une projection test avec la version allemande et anglaise… Ce fut un rejet total. On avait l’impression qu’on allait dans le mur, mais on croyait dans ce concept et on s’est dit qu’on allait le travailler », se souvient Guillaume Charles.

Saison après saison depuis son lancement en 2020, « Qui veut être mon associé ? » s’est imposée comme une valeur sûre de la chaîne. La 4e saison a réuni 1,8 million de téléspectateurs en moyenne (en audiences consolidées) et fait « un carton auprès des 25-34 ans avec 37 % de PDA », se félicite notamment Guillaume Charles. Qui veut être mon associé ? revient pour une cinquième édition ce mercredi à 21h10 sur M6. Les nouveaux leviers de croissance sur lesquels mise M6 pour la saison 5, qui débute ce mercredi à 21h10 ?

Trois nouveaux investisseurs

Si Marc Simoncini, Anthony Bourbon, Éric Larchevêque et Kelly Massol rempilent pour cette cinquième édition, trois nouveaux entrepreneurs chevronnés succèdent à Jean-Pierre Nadir, présent depuis la saison 2 du programme, ainsi que Stéphanie Delestre et Tony Parker qui n’auront participé qu’à une seule édition.

« J’adore cette émission, je regarde la version américaine et la version française ! Ça inspire des femmes, des jeunes… Il y a un caractère presque éducatif », se réjouit l’une des trois nouvelles recrues, Alice Lhabouz. A moins de 30 ans, je suis devenue la plus jeune femme en Europe à avoir créé et dirigé une société de gestion de fonds d’investissement. » Parce qu’elle a lancé sa société avec seulement « 300 euros en poche », elle a nommé son entreprise « Trecento », « 300 » en italien.

« Investir, c’est s’investir »

Autre nouvelle figure, Jean-Michel Karam, ingénieur franco libanais, entrepreneur en microtechnologie et dans le domaine de la beauté et également investisseur. Ce PDG de IEVA, pionnier de la beauté connectée sur mesure, ne connaissait pas l’émission quand on lui a proposé de rejoindre le programme. « Cette émission est d’utilité publique. En France, la notion de patron est un peu particulière, et là, on a des entrepreneurs qui ont eu leur chance dans la vie qui aide d’autres entrepreneurs, pas seulement financièrement, mais aussi en s’impliquant. Investir, c’est s’investir », commente-t-il.

Ce dandy est aussi un self-made-man : « J’ai grandi dans une famille modeste. J’ai quitté mon pays en cendres, et il l’est toujours. Je suis arrivé à Paris sans un sou en poche. » Lorsque la production lui a proposé de prendre un des fauteuils de Qui veut être mon associé ?, il n’allait « vraiment pas bien ». « Je voulais tout lâcher, j’avais perdu l’envie, confie-t-il. Je sais que les choses arrivent dans ma vie à des moments ou il faut qu’elles arrivent. Cette émission est arrivée… Je suis heureux de l’avoir fait, cela m’a reboosté. »

Transmettre « des valeurs essentielles »

« Je suis entrepreneur dans l’industrie du jouet et de la peluche. J’ai vendu plus de 750 millions de produits dans 190 pays », explique Julian Jacob, troisième nouvel investisseur, fondateur en 2022 de Wyncor, start-up de jouets qui ambitionne de chambouler cette industrie grâce à la dématérialisation et le circuit court.

L’homme d’affaires s’est installé aux États-Unis : « J’ai été repéré par la production et j’ai rencontré des personnes sincères avec un programme honnête, c’est ce qui m’a plu ». Il a accepté d’y participer « parce que c’est un programme nécessaire aujourd’hui qui incite la nouvelle génération à se lancer et transmet des valeurs essentielles ».

Au cœur des valeurs de Julian Jacob se trouve la philanthropie. Son entreprise soutient plusieurs organismes de recherche contre le cancer dont Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe et effectue chaque année des donations de jouets dans les hôpitaux pour enfants.

Les trois nouveaux se sont bien intégrés à la machinerie de « Qui veut être mon associé ? » « Il y a des egos forts, bien sûr, sinon on ne serait pas là ! Mais ils ont été bien choisis pour que ces égos fonctionnent ensemble », analyse Kelly Massol.

Une minute et trente secondes pour convaincre

Cette saison, les entrepreneurs auront une minute trente secondes pour pitcher leur produit ou leur service avant de répondre aux questions des investisseurs.

« Les pitchs chronométrés existent dans le monde réel. On s’est demandé pourquoi il n’existait pas dans le programme qui essaye d’être au plus près de la réalité, explique à 20 Minutes Ombline Rousseau, productrice éditoriale et artistique de l’émission de M6. On a remarqué qu’il y avait beaucoup de décalage entre le temps que prenaient les entrepreneurs pour présenter leur projet, certains prenaient trente secondes, d’autres dix minutes. On s’est dit que dans un souci d’égalité, ce serait bien qu’ils aient tous le même timing. »

« Lors de mon premier rendez-vous avec un investisseur américain, un des plus gros investisseurs de la Silicon Valley, il m’avait laissé une minute pour lui pitcher mon projet. Et j’ai foiré complètement !, se souvient Jean-Michel Karam. Quand ils m’ont dit que les entrepreneurs auraient une minute et trente secondes pour pitcher, je me suis revu à cet instant-là. J’ai trouvé qu’ils étaient bien meilleurs que moi ! »