Quelles sont les villes françaises qui ont explosé leur record de pluie en 2024 ?

Vous n’avez donc pas rêvé. Vous qui n’êtes pas trop du genre à vous plaindre de la météo, vous avez cédé à la tentation de conspuer ce ciel capricieux, vous plaignant allègrement de ces interminables épisodes de pluie qui ont plombé votre année, votre bronzage et votre moral. Et vous aviez raison ! D’après les relevés effectués par Météo-France, l’année 2024 fait bien partie des dix années les plus arrosées depuis 1959.

Les services de météo estiment qu’en moyenne, la pluviométrie a été 15 % supérieure à la normale. Sans surprise, l’année 2024 aura aussi brillé par un déficit d’ensoleillement de 10 % par rapport à la normale. Un fait « remarquable » selon Météo-France qui précise que « 2024 est en moyenne l’année la moins ensoleillée que la France a connu depuis près de trente ans. »

Le réchauffement climatique est bien là

Ces données ne doivent pas faire oublier une réalité bien plus inquiétante. Malgré ce temps pourri, 2024 restera l’une des cinq années les plus chaudes en France depuis 1900. Avec une moyenne de 14 degrés, elle affiche une anomalie de + 1 degré par rapport aux normales. D’après l’observatoire européen Copernicus, elle devrait même être la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle de notre planète.

La chaleur constatée par les climatologues ne veut pas pour autant dire que le soleil a brillé. Dans plusieurs villes, Météo-France a même constaté que des records historiques de pluviométrie avaient été battus. L’an dernier, les Parisiens ont ainsi pu profiter de 900 mm de flotte, représentant la deuxième année la plus arrosée jamais observée.

Un record historique à Saint-Nazaire

Châteaudun (Eure-et-Loir) et Blois (Loir-et-Cher) ont profité du même tarif. Mais la palme revient à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), pour qui l’année 2024 est la plus arrosée avec plus de 1.100 mm depuis 1957. Voilà une information qui ne va pas arranger la réputation grisâtre de la pourtant charmante cité portuaire.

Face à une humidité extrême des sols, de nombreux épisodes d’inondations ont été constatés l’an dernier. Des pluies torrentielles ont ainsi défiguré des territoires pourtant très éloignés. De l’Ardèche, au Pas-de-Calais en passant par les Pyrénées, les régions françaises ont parfois été noyées. Seule la Corse ne présente pas de précipitations excédentaires.