Pyrénées-Orientales : Victimes, route sinueuse, enquête… Le point sur l’accident de car à Porté-Puymorens
Un autocar immatriculé en Espagne, transportant 47 personnes, dont le chauffeur, s’est encastré dans la falaise au bord de la route. L’accident s’est produit dimanche en fin d’après-midi sur la route nationale 320, à hauteur de Porté-Puymorens, une commune de haute montagne des Pyrénées-Orientales située à 1.600 mètres d’altitude, à une quinzaine de kilomètres de l’Andorre et une vingtaine de l’Espagne.
Quelles sont les circonstances du drame ?
L’alerte a été donnée à 17 heures auprès des services de secours. Le car revenait du Pas de la Case, en Andorre, et se rendait à Barcelone. « Les circonstances de l’accident restent à déterminer », précise la préfecture. Les témoignages et l’expertise devront déterminer si l’accident a été causé par une erreur humaine, matérielle ou de toute autre raison. Selon des témoignages recueillis par L’Indépendant, le véhicule aurait zigzagué pendant environ 1,5 kilomètre, des passagers expliquant que le chauffeur tentait de le ralentir en le frottant contre la barrière de sécurité.
Quelles étaient les conditions de circulation ?
La route était sèche. Elle ne présentait ni neige, ni verglas. La pente était prononcée à cet endroit, la route étroite et sinueuse, comme de nombreuses routes de montagne. « Mais l’endroit n’est pas du tout accidentogène », souligne le maire de Porté-Puymorens, Jean-Philippe Augé, à France bleu Roussillon, qui précise « qu’aucun accident grave ne s’y est jamais produit ». Il décrit un endroit « assez étroit, avec un rétrécissement et deux courbes successives assez prononcées. On se trouve en bas d’une pente à forte inclinaison ».
Qui sont les victimes ?
Selon un bilan encore provisoire, identique depuis 23h30 dimanche soir, deux passagers sont décédés. Dix autres ont été transportés dans différents centres hospitaliers, en France et en Espagne, en urgence absolue. Parmi eux se trouve le conducteur du car qui a eu la cage thoracique enfoncée. Hospitalisé à Toulouse, il ne peut être entendu, pour le moment, par les enquêteurs. Trente-deux personnes ont été transportées en urgence relative dans les hôpitaux. Près de deux cents pompiers, français, espagnols et andorrans et cinq hélicoptères se sont relayés pour transporter les blessés.
Toutes les personnes à bord du véhicule étaient de langue hispanique. Parmi elles, se trouvaient essentiellement des Colombiens, mais également au moins un Espagnol, un Equatorien et un Marocain. Cinq enfants étaient à bord, dont une petite victime âgée de 4 ans, en urgence absolue.