France

PS : Olivier Faure reçoit Nicolas Mayer-Rossignol, qui conteste toujours le résultat de l’élection interne

Alors que le parti vacille depuis son élection interne, le PS a à peine commencé à creuser le trou pour enterrer la hache de guerre. Olivier Faure, qui revendique sa reconduction à la tête du PS, s’est entretenu lundi avec son rival Nicolas Mayer-Rossignol, qui continue de contester le résultat.

Alors qu’un congrès à Marseille doit entériner en fin de semaine les résultats du vote militant du 19 janvier, le premier secrétaire sortant a convié à 14 heures au siège du parti le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, ainsi qu’Hélène Geoffroy, qui n’avait pu se maintenir au second tour et avait appelé à soutenir l’élu normand. L’un et l’autre contestaient, à leur arrivée à Ivry, que le parti ait aujourd’hui un chef élu, après un scrutin marqué par des accusations multiples de fraude de part et d’autre.

En sortant, après deux heures et demie d’une réunion qualifiée de « sérieuse », tous deux ont dit espérer trouver un accord d’ici au congrès de Marseille. Disant vouloir mettre fin à « un feuilleton affligeant », Olivier Faure a pour sa part indiqué avoir proposé à Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy une « direction collégiale » mais pas « trois ou quatre premiers secrétaires » comme eux le souhaiteraient sous la forme d’un « directoire ». Les deux hommes ont aussi indiqué que le premier secrétaire avait proposé à Nicolas Mayer-Rossignol la tête de liste aux européennes de 2024, refusée par ce dernier.

« Il faut recommencer », conseille Hollande

Un nouveau décompte dimanche a donné 51,09 % des voix au sortant contre 48,91 % à son rival. Mais Nicolas Mayer-Rossignol réclame la poursuite du recomptage et dénonce des « fraudes dignes d’un autre temps », ce que dément Olivier Faure. L’ex-président socialiste François Hollande a lui jugé que « lorsqu’il y a contestation, il faut recommencer l’élection », lors d’un entretien à France 3 Pays-de-la-Loire. En attendant, les trois participants à la rencontre de lundi doivent se revoir avant le congrès après avoir consulté leurs soutiens.