Procès Gérard Depardieu : Charlotte Arnould prise pour cible et traitée de « menteuse » par la défense

Au tribunal correctionnel de Paris,
La salle est pleine, la température monte. Ce mercredi au procès de Gérard Depardieu, accusé d’agressions sexuelles par deux femmes sur le tournage du film Les Volets verts en 2021, chacun défend son client avec poigne. Tout particulièrement l’avocat de l’acteur.
« Monsieur le président, vous avez un calme à toute épreuve », ose ainsi Jérémie Assous, alors qu’il ne manque pas une occasion de lever la voix. « Les uns et les autres, vous ne me facilitez pas la tâche ! », rétorque le président, qui menace plusieurs fois de suspendre les débats. L’ambiance est électrique. A la moindre étincelle, une nouvelle joute verbale explose dans la salle d’audience.
« C’est insupportable de vous entendre »
« Arrêtez de le cuisiner pendant une heure ! C’est tellement abject ! Ça n’a pas de sens, c’est stupide », s’emporte Me Jérémie Assous, alors que Gérard Depardieu est interrogé par l’avocate d’Amélie, l’une des plaignantes. « C’est insupportable de vous entendre », ajoute l’avocat de Gérard Depardieu. Il va jusqu’à se moquer de la voix de sa consœur, Me Carine Durrieu Diebolt. Les avocates des parties civiles, traitées d’« hystériques », se lèvent et protestent.
Puis Maître Assous n’hésite pas à s’en prendre au public, et notamment à Charlotte Arnould. Cette dernière est présente depuis le premier jour d’audience, en soutien à Amélie et Sarah *. Elle-même accuse Gérard Depardieu de viol. « On va en parler du dossier Arnould, la menteuse Arnould, elle accuse 7 personnes de viol », hurle l’avocat. La salle gronde. Charlotte Arnould est en pleurs sur le banc du public, elle sort de la salle, avant de revenir à sa place. Certains y voient une manœuvre pour la déstabiliser en vue d’un prochain procès pour viol, requis par le parquet.
* Le prénom a été modifié.