France

Procès du RN : Place à l’avocat de Marine Le Pen pour lui éviter « la mort politique »

Quand tout a commencé il y a deux mois, Marine Le Pen était « très sereine ». Mais ce mercredi, dernier jour du procès des assistants parlementaires du RN, c’est tout simplement sa « mort politique », que la plaidoirie de son avocat doit permettre d’éviter. Dernier des avocats de la défense à plaider, Rodolphe Bosselut se lèvera face aux magistrats à partir de 13h30, pour trois heures environ.

Comme l’a fait avant lui la défense des 24 autres prévenus (en plus du Rassemblement national jugé comme personne morale), il demandera la relaxe de sa cliente, qui n’a cessé de clamer, depuis l’ouverture du procès des assistants d’eurodéputés RN, n’avoir « violé aucune règle ».

Cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire

Sans convaincre l’accusation. Dans ses réquisitions il y a deux semaines, le parquet a réclamé à l’encontre de la cheffe de file de l’extrême droite cinq ans de prison dont deux ans ferme aménageables, 300.000 euros d’amende, et surtout cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire – qui s’appliquerait immédiatement même en cas d’appel, et mettrait en péril ses ambitions pour la présidentielle de 2027.

« Je pense que la volonté du parquet est de priver les Français de la capacité de voter pour ceux qu’ils souhaitent » et de « ruiner le parti » – contre qui 4 millions d’euros d’amende (dont 2 ferme) ont été requis –, avait réagi la triple candidate à la présidentielle. Avant d’ajouter à la télévision le lendemain : « c’est ma mort politique qui est réclamée ».

« Plus rien à ajouter »

Le tribunal annoncera la date du rendu du jugement – pas avant plusieurs mois – mercredi à la fin de l’audience.

Avant cela, la présidente Bénédicte de Perthuis donnera la parole une dernière fois aux 25 prévenus, mais cela pourrait être bref : plusieurs d’entre eux ont déjà parlé à l’issue de la plaidoirie de leur avocat pour ne pas avoir à revenir à l’audience. Marine Le Pen indiquait mardi en marge de l’audience qu’elle n’aurait « plus rien à ajouter » après la plaidoirie de son avocat.