France

Procès du cyberharcèlement de Brigitte Macron : 12 mois avec sursis requis pour 10 prévenus

Le parquet a requis mardi des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis et jusqu’à 8.000 euros d’amende contre dix personnes accusées d’avoir relayé une théorie complotiste visant Brigitte Macron. Tiphaine Auzière a déclaré que « ce tourbillon qui ne s’arrête jamais a un impact croissant sur (les) conditions de vie » et sur la « santé » de sa mère.


Une « riposte judiciaire » face à quatre années de haine sur Internet. À Paris, le parquet a demandé mardi des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis et jusqu’à 8.000 euros d’amende contre dix personnes accusées d’avoir relayé une théorie complotiste visant Brigitte Macron.

L’affaire concerne une infox mondiale affirmant que l’épouse d’Emmanuel Macron serait une femme transgenre. Selon le procureur Hervé Tétier, trois prévenus (la médium Amandine Roy, le galeriste Bertrand Scholler et Aurélien Poirson-Atlan, alias Zoé Sagan) ont joué le rôle « d’instigateurs ». Les sept autres se seraient « laissé aller » depuis « leur canapé ».

La suspension des comptes sociaux demandée

Lors des réquisitions, le parquet a également demandé une suspension de six mois des comptes sociaux d’Aurélien Poirson-Atlan. Son avocat a soutenu « le procès de la liberté d’expression », niant tout caractère haineux ou diffamatoire coordonné. Parallèlement, une plainte a été déposée aux États-Unis pour cibler les plateformes ayant amplifié ces messages complotistes, en particulier dans les milieux d’extrême droite.

Venues témoigner, Tiphaine Auzière a mis en lumière les conséquences humaines de cette campagne numérique. « Ce tourbillon qui ne s’arrête jamais a un impact croissant sur (les) conditions de vie » et sur la « santé » de sa mère, a déclaré l’avocate. Elle décrit une Brigitte Macron constamment sur le « qui-vive » par crainte que son image soit « détournée ». Elle a déploré « la haine » dont sa mère est victime et « la remise en cause systématique » de « son identité, son sexe » et « sa probité ».