Procès des viols de Mazan : Pour ses enfants, Dominique Pélicot est « le diable en personne »
Ce lundi, Florian, David et Caroline, les trois enfants du couple Pelicot, sont revenus une dernière fois sur la déflagration qu’a constituée pour eux et leurs enfants cette décennie de viols orchestrés par leur père, sur leur mère, par des hommes qu’il recrutait sur Internet.
« Pour moi, c’est le procès de toute une famille, qui a été totalement anéantie », a affirmé, le ton ferme, l’aîné de la fratrie, David, 50 ans, devant la cour criminelle de Vaucluse. « Il est très compliqué d’expliquer à ses enfants qu’ils ne reverront plus leur grand-père », a-t-il ajouté.
Dominique Pelicot appelé « ce monsieur » par l’un de ses fils
Mais « ma famille a envie et continuera de se battre et espère surtout qu’à l’avenir, nous puissions effacer, faire disparaître dans nos têtes l’homme qui est à ma gauche », a-t-il poursuivi, en parlant de son père, Dominique Pelicot, assis dans le box des accusés. Un père qu’il ne désigne désormais plus que par l’expression « ce monsieur ».
« Tu as dit que c’était une sainte, mais toi tu étais le diable en personne », a asséné de son côté Florian à son père, prenant le relais de son aîné à la barre.
Déjà entendue dès la première semaine du procès, Caroline Darian devrait une dernière fois être entendue par la cour lundi après-midi. Et elle devrait répéter ce qu’elle affirme depuis la découverte des faits et de ces photos d’elle nue, prises à son insu, diffusées par son père sur les réseaux sociaux : qu’elle aussi a été droguée par celui-ci, avec le doute lancinant d’avoir, elle aussi, été violée dans son sommeil.
Notre dossier sur l’affaire Mazan
Une fois terminées les auditions des enfants Pelicot, lundi en fin d’après-midi voire mardi, la cour devrait examiner les dossiers des deux derniers accusés, Philippe L., jardinier de 62 ans, et Boris M., salarié dans une entreprise de transport de 37 ans. Puis le président Arata devrait donner une dernière fois la parole à Dominique et Gisèle Pelicot.