France

Procès des viols de Mazan : « Hystériques », « tricoteuses »… Enquête déontologique après les propos d’un avocat

«Hystériques », « mal embouchées »… Le barreau de Lyon a ouvert une enquête déontologique sur des propos adressés à des féministes par l’avocat d’un des accusés à l’issue du procès des viols de Mazan. « Tout avocat est soumis à des règles déontologiques dont le Bâtonnier est garant », a déclaré l’ordre professionnel des avocats.

Christophe Bruschi défendait l’un des 51 accusés dans le procès des viols infligés pendant dix ans à Gisèle Pelicot, droguée aux anxiolytiques par son mari. Son client a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, la peine la plus légère prononcée par la cour criminelle de Vaucluse. « Mon client a un message pour vous, à toutes ces hystériques, ces mal embouchées, le message, c’est merde ! Voilà, mais avec le sourire », a-t-il lancé à la sortie du tribunal où s’étaient réunies des militantes féministes.

« Allez, les tricoteuses ! »

« Allez, les tricoteuses ! », a-t-il ajouté sous les huées. Il a ensuite précisé avoir utilisé ce terme en référence aux femmes qui, pendant la Révolution française, « étaient assises en face de la guillotine, tricotaient et n’attendaient qu’une chose, que la guillotine tombe. »

« Je les ai appelées les tricoteuses mais pas toutes les femmes, loin s’en faut », a-t-il précisé. Il a démenti toute « provocation » mais a fustigé des militantes qui « font le buzz » et « sont dans la haine. »