France

Procès des assistants du RN : Retailleau juge que Marine Le Pen n’est « ni en dessous des lois, ni au-dessus »

Bruno Retailleau y est lui aussi allé dimanche de son commentaire sur l’épée de Damoclès judiciaire qui menace Marine Le Pen. Et pour le ministre de l’Intérieur, la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale « n’est ni en dessous des lois, ni au-dessus ».

La semaine dernière, Marine Le Pen avait pour sa part estimé que la peine d’inéligibilité requise à son procès équivalait à réclamer « sa mort politique ».

Pour Retailleau, « le peuple doit avoir le dernier mot »

Cette position de la députée est-elle une façon pour elle de mettre « la pression » sur les juges ? a-t-on demandé à Bruno Retailleau au Grand jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. « Il y a un jeu de rôle, bien évidemment, et il y a une communication qui est politique », a répondu le ministre, refusant de commenter le fond de l’affaire au nom de la séparation des pouvoirs. « En démocratie, le peuple doit avoir le dernier mot mais il y a des règles de droit qu’on doit appliquer », a-t-il aussi rappelé.

Mercredi au procès des assistants parlementaires d’eurodéputés du Rassemblement national, l’accusation a requis à l’encontre de Marine Le Pen cinq ans d’emprisonnement dont deux ans ferme aménageables, et une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate.

Un verdict pas avant plusieurs mois

« C’est simplement un réquisitoire », a martelé Bruno Retailleau, alors que les plaidoiries de la défense doivent commencer ce lundi, et que la décision du tribunal ne sera rendue que dans plusieurs mois. « Ne soyons pas trop rapides, laissons Marine Le Pen se défendre, elle en a parfaitement le droit. »

L’avocat de Marine Le Pen plaidera devant le tribunal correctionnel au dernier jour du procès, le 27 novembre, au lendemain de la défense du Rassemblement national.