Présidentielle : Moscovici qualifie Mélenchon de « meilleur allié » du RN pour 2027
Pierre Moscovici a déclaré que Jean-Luc Mélenchon « ne peut pas gagner, il serait écrasé » en cas de second tour face à Marine Le Pen ou Jordan Bardella. Il a également noté qu’il « n’y a pas de solutions, pas d’offre et pour le moment pas de candidat totalement convaincant » face au Rassemblement national.
Pierre Moscovici et Jean-Luc Mélenchon, anciens membres du Parti socialiste, affichent aujourd’hui des divergences marquées. Pierre Moscovici, qui terminera son mandat en tant que Premier président de la Cour des comptes le 31 décembre, a exprimé dimanche ses critiques envers la stratégie politique de Mélenchon.
Dans l’hypothèse d’un second tour face à Marine Le Pen ou Jordan Bardella, Moscovici estime que Jean-Luc Mélenchon « ne peut pas gagner, il serait écrasé et je pense qu'(il) est le meilleur allié du Rassemblement national », a-t-il déclaré lors du grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6.
« Les positions de Jean-Luc Mélenchon me déplaisent sur toute une série de sujets profondément. Tout ce qu’il a pu dire sur l’espèce d’antisémitisme d’ambiance qui existe dans son parti et toute une série d’autres provocations qui ont eu lieu, ça me déplaît, mais je sais qu’il ne peut pas gagner l’élection », a-t-il ajouté. Il a également noté que « les autres (le RN), oui, ils sont en position de le faire. Ils sont même aujourd’hui les favoris », faisant référence aux candidats du Rassemblement national.
Concernant le « bloc » proposé par le Rassemblement national, Pierre Moscovici a regretté l’absence de « solutions, pas d’offre et pour le moment pas de candidat totalement convaincant ». Il a constaté qu’il existe « une poussière de partis dont on cherche la cohérence, et le débat budgétaire l’illustre », ajoutant que « le front républicain qui n’existe plus ». Il a souligné qu’il y a un travail considérable à réaliser par les partis politiques, notamment ceux de gauche, mais pas seulement.
Parmi les candidats, Raphaël Glucksmann est « pour le moment celui qui semble le mieux à même de rassembler » les « électeurs orphelins » de la social-démocratie qu’il défend, cependant il « faut qu’il construise » encore son offre politique.

