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Pourquoi « The Sun » continue de qualifier Johnny Depp de « wife-beater »

Johnny Depp n’a pas eu gain de cause contre le tabloïd britannique qui l’avait qualifié dans ses colonnes de « frappeur de femmes ». Alors The Sun continue de le qualifier de « wife-beater » dans ces colonnes, et ce depuis l’ouverture du Festival de Cannes. Dans son édition de mercredi, le tabloïd britannique, par la plume d’Ulrika Jonsson, s’est ainsi demandé pourquoi la Croisette avait « déroulé le tapis rouge » à un homme qui « bat les femmes ».

Johnny Depp a effectivement été accueilli chaleureusement parmi les mégastars comme Uma Thurman, Michael Douglas ou Catherine Deneuve qui ont fait l’ouverture du Festival de Cannes, mardi soir, malgré les critiques des féministes sur la réhabilitation d’une personnalité contestée. Ce dimanche, la photo de la double page du Sun continue d’envahir les réseaux sociaux, Twitter en tête. Certains s’offusquant que le terme de « wife-beater » y soit employé alors que Johnny Depp aurait été « innocenté ».

Reconnu coupable de 12 épisodes de violences sur 14

Rappelons ici que Johnny Depp a perdu, en novembre 2020, son procès en diffamation contre le tabloïd britannique, qui avait décrit la star hollywoodienne en mari violent envers la comédienne Amber Heard. Les trois semaines de procès en juillet à la Haute Cour de Londres, souvent en présence du comédien de 57 ans et de son ex-femme Amber Heard (et de leurs fans respectifs), avaient donné lieu à un déversement de révélations peu reluisantes sur leur vie privée : addiction à la drogue, accusations de tromperies et même excréments retrouvés dans le lit conjugal.

S’appuyant sur les déclarations de l’actrice, le Sun avait invoqué 14 épisodes de violences, tous contestés par Johnny Depp. Mais après avoir « examiné en détail » les épisodes en question, le juge Andrew Nicol avait estimé dans son jugement que 12 des qualifications du Sun étaient « substantiellement vraies ».

« Je ne me sens pas boycotté parce que je ne pense pas à Hollywood »

Johnny Depp est banni des plateaux de tournage américains depuis les procès qui l’ont opposé à son ex-épouse Amber Heard sur fond d’accusations de violences conjugales. Reste que celui qui trône en Louis XV dans le film d’ouverture de Cannes, Jeanne du Barry de Maïwenn, a contre-attaqué en conférence de presse, mercredi, qualifiant de « fiction horrible » ce qui s’est dit sur lui. « Il y a des gens qui veulent croire ce qu’ils veulent croire, mais la vérité est la vérité. (…) Lors des cinq, six dernières années, la majorité de ce que vous avez lu est une fiction horrible », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse consacrée au film.

A la question de savoir s’il se considérait toujours boycotté par Hollywood, il a répondu : « Non, pas du tout. » Avant de préciser : « Je ne me sens pas boycotté parce que je ne pense pas à Hollywood. » Et d’ironiser sur le mot « come-back » utilisé par les médias pour qualifier son retour : « Apparemment, j’ai eu 17 retours jusqu’à présent… Je ne suis parti nulle part. »