Poitiers : Un suspect arrêté dix ans après l’affaire du « violeur au tournevis » grâce à l’ADN
Un homme âgé de 28 ans a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d’une procédure criminelle non élucidée concernant un viol commis en 2015 à Poitiers, selon le parquet de Nanterre. Le 23 juin 2015, une jeune femme de 25 ans « était agressée le long de la rivière du Clain à Poitiers, alors qu’elle pratiquait son jogging » et « subissait un viol ».
Un rebondissement judiciaire dix ans plus tard. Un homme de 28 ans a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d’une affaire criminelle non résolue, a annoncé le parquet de Nanterre dans un communiqué. Cet individu est suspecté d’avoir commis un viol en 2015 à Poitiers.
Cette arrestation a été effectuée « dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en 2022 au Pôle national des crimes sériels ou non élucidés (PCSNE) pour des chefs de tentative de meurtre accompagnée ou suivie d’un autre crime et de viol », précise le parquet de Nanterre. L’homme, qui était mineur au moment des faits, a été identifié grâce à la généalogie génétique en collaboration avec le FBI, rapporte le quotidien Parisien.
Le 23 juin 2015, une jeune femme de 25 ans « a été agressée le long de la rivière du Clain à Poitiers, alors qu’elle pratiquait son jogging. Elle a été victime de lourdes violences et a subi un viol. L’auteur des faits avait pris la fuite », souligne le communiqué. Le suspect, qui avait attaqué sa victime avec un tournevis, n’avait jusqu’alors pas été arrêté.
Un ADN avait été découvert sur la scène du crime, mais n’était pas présent dans les bases de données policières. Les enquêteurs du pôle « cold cases » ont finalement fait appel à la généalogie génétique aux États-Unis. En juin 2025, la juge d’instruction « a adressé une commission rogatoire internationale aux États-Unis d’Amérique » pour interroger les bases de données constituées, notamment, d’ADN fournis par des particuliers à des sites permettant de révéler leurs origines, un usage interdit en France.
Ces bases étant détenues par des entreprises américaines, les enquêteurs ont demandé aux autorités américaines de procéder à la recherche afin d’identifier de potentiels parents de la personne recherchée. « Il convient de préciser que le recours à la généalogie génétique répond aux règles classiques de la coopération judiciaire et pénale », a précisé le parquet de Nanterre à l’AFP.
L’encadrement de l’utilisation de la généalogie génétique en France reste à définir : le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé en octobre que son utilisation serait autorisée dans le cadre d’une loi ultérieure, ajoute l’AFP.

