France

Pétrolier fantôme russe : le commandant chinois jugé pour refus d’obtempérer

Le commandant du pétrolier russe « Boracay » sera jugé pour « refus d’obtempérer » par le tribunal de Brest le 23 février prochain. Le parquet de Brest avait ouvert une enquête pour « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et a décidé d’engager des poursuites à l’encontre du seul commandant.


Le commandant du pétrolier russe « Boracay », arraisonné par les autorités françaises, sera jugé pour « refus d’obtempérer » par le tribunal de Brest le 23 février prochain, a annoncé jeudi le parquet à l’issue de sa garde à vue.

Le parquet de Brest avait ouvert une enquête pour « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et « refus d’obtempérer », puis a placé en garde à vue « le capitaine et son second, tous deux de nationalité chinoise ». Finalement, le parquet a « décidé d’engager des poursuites à l’encontre du seul commandant », qui a reçu « une convocation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Brest », tandis que le second a été « laissé libre de se retirer ».

Le parcours du « Boracay » suscite des interrogations. Parti du port russe de Primorsk le 20 septembre, il a traversé la Baltique puis longé la Pologne, la Suède et le Danemark entre le 22 et le 25 septembre, au moment où des drones perturbaient le trafic aérien danois. Le 28 septembre, il a brusquement changé de route pour s’arrêter au large du parc éolien de Saint-Nazaire.

Emmanuel Macron, lors du sommet européen de Copenhague, avait dénoncé « des fautes très importantes » commises par l’équipage. « Toute personne qui viole l’espace aérien européen est susceptible d’avoir des représailles », avait averti le chef de l’État.