France

Perrier : arrêt de l’usine de Vergèze après un incident

Le site de production de Perrier à Vergèze (Gard) a été mis à l’arrêt sur décision préfectorale en raison d’un incident dans sa station d’épuration interne. Nestlé Waters France a reconnu un « arrêt temporaire de la production lié à la station d’épuration située à côté de l’usine, qui sert à traiter les eaux usées » du site.


Nouvel incident pour l’usine gardoise de Perrier. Le site de production de Perrier à Vergèze (Gard) a été mis à l’arrêt par décision préfectorale en raison d’un incident survenu dans sa station d’épuration interne, a annoncé l’AFP en se basant sur des informations provenant de la préfecture, confirmant ainsi une communication de Radio France.

À la suite d’une « inspection de la Dreal », direction régionale de l’environnement, qui a eu lieu début décembre, « nous avons adressé une mise en demeure, reçue le 10 décembre, laissant huit jours à Perrier pour se mettre en conformité », a précisé la préfecture.

« En attendant cette mise en conformité de leur station d’épuration interne, toutes les lignes sont arrêtées », a-t-elle ajouté. Nestlé Waters France a reconnu un « arrêt temporaire de la production lié à la station d’épuration située à côté de l’usine, qui sert à traiter les eaux usées » du site.

Tout en affirmant que cet incident « n’a aucun lien avec la sécurité sanitaire de nos eaux minérales naturelles », elle indique que « la production reprend progressivement ». La filiale de Nestlé Waters affirme également « qu’il n’y a eu aucune pollution » de la Vistre, la rivière adjacente au site. Contactée à ce sujet, l’ARS n’avait pas encore répondu en fin de matinée.

Une eau naturelle traitée et des soucis à la chaîne

Selon Radio France, le problème à la station d’épuration serait dû à une « désinfection massive de l’usine à l’acide nitrique » suite à la détection récente d’une bactérie pathogène (pseudomonas aeruginosa) dans un des forages. Cet arrêt survient également après que 2.500 palettes de bouteilles ont été bloquées début décembre « en raison d’écarts bactériologiques par rapport aux normes en vigueur », avait alors précisé l’ARS.

Nestlé Waters est au cœur d’un scandale après avoir reconnu en 2024 avoir utilisé dans le passé des traitements interdits pour ses eaux. Ceux-ci ont été remplacés par une microfiltration à 0,2 micron, dont la légalité a également été contestée, car l’eau minérale naturelle ne peut pas faire l’objet de désinfection ou de traitements susceptibles de modifier ses caractéristiques.

Nestlé Waters est ensuite passé à une microfiltration à 0,45 micron, ce qui a contraint l’entreprise à soumettre en juillet de nouvelles demandes d’autorisation préfectorale pour continuer à utiliser l’appellation haut de gamme « eau minérale naturelle ». Ces demandes devraient être tranchées au plus tard d’ici fin mars.