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« Pékin Express » : « Le choix secret nous a cassés dans notre élan », regrette le binôme éliminé

Étienne aura eu raison du couple belge sur M6. À l’issue du duel final de cette cinquième étape de Pékin Express, Paloma et Jason ont dû rendre leur balise, s’inclinant face au binôme d’inconnus représenté par l’ancien candidat qui était chargé de faire la course à leur place en guise de handicap. Encore très émus par leur aventure, les Belges dénoncent l’alliance érigée entre candidats parisiens. « Avec le choix secret on n’avait pas le choix pour échapper au duel final, c’était soit l’immunité, soit l’amulette. Et ça aurait été comme ça jusqu’à la fin », regrettent-ils auprès de 20 Minutes à l’heure de revenir sur leur parcours.

On vous a vus très affectés à l’issue du duel final. Comment avez-vous vécu votre élimination ?

Paloma : Pour moi Pékin Express représentait beaucoup de choses, donc la fin de l’aventure arrive vraiment comme une claque. Le rêve il s’écroule en une fraction de seconde. Rien que d’en reparler c’est difficile.

Jason : C’était très compliqué. C’est très très dur à digérer car on savait qu’on avait le potentiel pour aller beaucoup plus loin dans l’aventure. Que ce soit physiquement ou mentalement, on était prêts. En plus je prends toute la responsabilité de la défaite sur mes épaules. Partir, c’est compliqué mais encore plus après être arrivé deuxième de l’étape. Plus l’émission avançait, plus on montait dans le classement. On évoluait bien et là, il y a Étienne qui arrive et qui fait : « C’est le jeu ma pauvre Lucette » et boum…

Est-ce qu’on pourrait parler d’un excès de confiance face à Étienne ?

J : Peut-être. Je suis parti très confiant en me disant que j’étais contre Étienne. On a tendance à le sous-estimer mais il ne faut pas oublier que durant sa saison, il n’a perdu aucun duel final. Je suis quelqu’un de toujours très optimiste car si on ne croit pas en soi, personne ne le fera à notre place. Peut-être qu’il y a eu trop de confiance cette fois-ci. Je l’ai payé fort.

P : C’est surtout que lors du choix secret, on a eu un immense sentiment d’injustice car on a été victime d’une alliance.

Comment vous êtes-vous rendu compte que les sœurs, le couple stratège et le binôme d’inconnus s’étaient liés dans le jeu ?

J : Ça s’est clairement affirmé à partir de la troisième étape. Ça s’est ensuite confirmé au fil du jeu. Ils savaient que quoi qu’il arrive, même s’ils ne se qualifiaient pas ils étaient protégés. La cible c’était nous. D’un côté c’est flatteur car si on est la cible c’est qu’on est forts et d’un autre côté, c’était démoralisant. Je pense qu’ils se sont liés car ils venaient tous de Paris. Il y aurait eu d’autres Belges, on aurait peut-être fait pareil…

P : Lors du choix final de la cinquième étape, on sentait clairement qu’un binôme tenait les rênes. Mais je ne pouvais pas l’exprimer car je n’avais pas de preuve, je ne voulais pas passer pour une parano. Avec le recul je remarque que tous mes ressentis depuis le début étaient corrects. On espérait secrètement un petit retour d’ascenseur du binôme d’inconnus. On l’avait épargné lors de la deuxième étape alors qu’on aurait pu les choisir à la place de Cyrille et Luc lors du duel final…

Sachant cela, regrettez-vous d’avoir choisi de préserver Nathalie et Angie face à Cyrille et Luc lors de la deuxième étape ?

J : Ce jour-là on avait choisi d’envoyer Xavier et Céline en duel final car ils étaient arrivés juste avant nous. Mais nous avons été obligés de choisir entre Cyrille et Luc et le binôme d’inconnus à cause des votes des autres.

P : On a fait un choix en trois secondes sans vraiment avoir le temps de prendre du recul. Nathalie m’a fait de la peine car je me suis dit que ce serait injuste de les renvoyer une seconde fois en duel final. Ce choix, je l’ai fait avec le cœur donc je ne regrette pas mais je constate que la gentillesse ne paye pas dans ce genre de compétition.

Pourquoi ne pas avoir tenté de faire une contre-alliance avec Xavier et Céline et Clément et Émeline ?

J : On a essayé de créer quelque chose avec Clément et Émeline comme ils étaient sur le même siège éjectable que nous. Mais cette alliance n’a pas eu le temps de fonctionner. Xavier et Céline ont aussi voté contre nous donc on n’a jamais vraiment su s’ils étaient en alliance avec les Parisiens ou pas.

Pensez-vous que la règle du choix secret vous a porté préjudice ?

P : Complètement. Dans une saison classique de Pékin Express, on aurait été beaucoup plus loin car le but est de prendre le binôme le plus faible pour le duel final. Nous étions loin d’être les plus faibles parce qu’on était vraiment déterminés. On avait une pression supplémentaire par rapport aux autres et c’est pour ça qu’on a un peu perdu les pédales sur l’épreuve de la brouette. On était clairement à cran. On nous a cassés dans notre élan avec ce choix secret, il y a un goût d’inachevé.

Avez-vous toujours une amertume par rapport à cette fin d’aventure ?

J : On ne peut pas oublier. C’était un rêve de faire Pékin Express, notre but c’était de traverser le logo. On nous a coupé l’herbe sous le pied. De l’eau a coulé sous les ponts mais c’est toujours comme une épine dans le pied.

P : On se rend compte que le mérite n’existe plus avec les nouvelles règles, c’est la stratégie qui prend le dessus. La diffusion fait tout remonter à la surface donc c’est compliqué.

Plus globalement, que retenez-vous de cette expérience ?

J : On a rencontré des personnes extraordinaires, les locaux sont d’une gentillesse incroyable. On est encore en contact avec pas mal d’entre eux sur les réseaux sociaux. On a vu des lieux incroyables, des paysages à couper le souffle. Là-bas, rien que de lever les yeux pendant la nuit et de voir un ciel étoilé sans lumière, sans fumée, sans pollution, je me disais : « Wow ! »

P : Je ne sais pas si vous imaginez mais nos voyages c’était une fois dans le sud de la France et ça se limite à ça. Je suis très reconnaissante car ce que la production nous a offert, c’est une expérience que des milliers de personnes rêvent de faire.

Quel a été votre meilleur souvenir durant l’aventure ?

P : Pour moi ça reste la soirée chez Mamie Bertha durant la première étape. Ils ne nous connaissent pas, on débarque avec des caméras, ils ne comprennent pas ce qu’il se passe… Et malgré ça, ils ont quand même le cœur sur la main, ils donnent tout comme si tu faisais partie de leur famille alors qu’ils n’ont pas un dixième de ce que tu as. On a tellement à apprendre d’eux parce qu’ici on est malheureux alors qu’on a beaucoup plus de choses matérielles qu’eux. La différence de mentalité entre l’Europe et là-bas, c’est quelque chose qui m’a beaucoup touchée.

J : Pour moi c’est la même chose, la rencontre avec les locaux. C’est dur de dire une seule chose car tout était incroyable.

La production vous a qualifié de « drôle de couple », pourquoi ?

P : Ils disent drôle car on est d’un naturel drôle au quotidien. On a la joie de vivre, on déconne, on est sans filtres et sans complexe. On est complètement détachés du jugement des autres. Au casting ils étaient morts de rire sur leur table. Dans le montage on ne voit pas forcément mais on est très drôles.

Est-ce que cette expérience vous a permis de renforcer votre couple ?

J : Oui car c’est une expérience qu’on a vécue à deux. Paloma m’a vraiment épaté. J’ai découvert la Wonder Woman qui se cachait derrière elle…

P : Je suis remontée dans son estime. Je suis une petite nature mais dans Pékin Express, j’ai découvert une nouvelle facette de moi. Grâce au stress et à l’adrénaline de l’aventure, j’ai fait certaines choses dont je ne me serais jamais crue capable. J’étais prête à tout !