Pédocriminalité : Un an après la fermeture de Coco, le site Bounty dans le viseur des autorités

Considérée comme « un repaire de prédateurs » par des associations de défense de l’enfance et de lutte contre l’homophobie, la plateforme Coco avait été fermée par la justice en juin 2024. Une alternative à ce site a cependant ouvert sous le nom de Bounty.
La Haute-Commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, a saisi l’Arcom et alerté les ministères de la Justice et de l’Intérieur. « Nous ne lâcherons rien. Internet ne doit pas être une zone de non-droit », a-t-elle affirmé au journal Le Parisien.
« Coco était une véritable plaque tournante de l’horreur. Les adolescents y étaient devenus de véritables proies, avec des pratiques comme du revenge porn. Certains se retrouvaient objets de chantage, pris au piège dans des réseaux de prostitution. Or, Bounty s’affiche, jusque dans son nom, dans la parfaite continuité. Pas question de laisser ce type de forum renaître », appuie l’ancienne ministre.
Un premier courrier de l’Arcom
Contrairement à Coco, Bounty est basé à Lille, ce qui devrait faciliter les choses. Le Parisien a consulté un courrier envoyé par l’Arcom au propriétaire du site. L’instance y demande des précisions sur la gestion de « la diffusion de contenus attentatoires aux mineurs, notamment pédocriminels, ainsi que des actes relevant de la sollicitation de mineurs en ligne ».
Le fondateur de Bounty a répondu à nos confrères, assurant qu’il collaborera « à 100 % avec les autorités » et qu’il n’a pas l’intention de « recréer un Coco avec ses dérives ».

