Pedigree, dressage, croquettes… Pour certains chiens de chasse, « il faut compter entre 5.000 et 10.000 euros »
Mardi, au tribunal judiciaire de Privas, en Ardèche, doit s’ouvrir le procès d’un homme soupçonné d’avoir abattu sept chiens de chasse qui s’étaient introduits sur les terres de l’association Longo Maï, une coopérative agricole libertaire installée à Chanéac. Au-delà de « l’acte d’une horreur indescriptible » dénoncé par la fédération départementale de chasse, se pose la question du préjudice financier pour les propriétaires des bêtes. Parce que ce type de chiens de chasse coûte extrêmement cher.
Dans la pratique de la chasse aux chiens courants, ce sont des races bien spécifiques qui sont utilisées, notamment le « Grand Gascon Saintongeois ». Une belle bête dont la hauteur au garrot peut atteindre 72 cm pour les mâles. Et comme pour tout chien de race avec pedigree, se procurer un individu à un prix. « Comptez 800 euros pour un chiot de deux mois et 3.000 euros pour un jeune chien de 3 ans », explique à 20 Minutes Denis Jugla, propriétaire de l’Elevage du prince de Gascogne, à Hourtin, en Gironde.
Jusqu’à 10.000 euros pour un chien « créancé »
Sauf que le chiot ne va pas devenir un chien de chasse par miracle. « Pour un chien créancé, c’est-à-dire un chien qui est capable de relever une trace de la nuit pour aller jusqu’à l’animal, il faut compter entre 5.000 et 10.000 euros », estime l’éleveur. Le dressage à lui seul revient « au minimum » à 3.000 euros, avec « un a deux mois de pratique et d’entraînement tous les jours », insiste Denis Jugla.
Toujours dans l’optique de pratiquer la chasse au chien courant, il est nécessaire de disposer d’une meute d’un minimum de sept individus, « voire beaucoup plus », précise l’éleveur qui en possède personnellement 20. On vous laisse faire le compte. Sans oublier qu’il faut les nourrir ces compagnons de chasse, entre 700 et 800 grammes de croquettes par jour à 30 euros le sac de 12 kg.