Paris : Six militants d’extrême droite mis en examen après l’attaque des locaux d’une association culturelle turque
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Les images de l’agression sont glaçantes. Ce mercredi, six individus appartenant à la mouvance d’ultradroite ont été mis en examen pour l’agression d’un homme à l’arme blanche devant les locaux d’une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie dimanche à Paris, nous indique le parquet, confirmant une information de l’AFP.
Les six hommes, âgés de 18 à 24 ans, ont été mis en examen pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations et pour violences volontaires suivies d’une incapacité totale de travail inférieure à huit jours aggravées par trois circonstances (en réunion, usage d’une arme et préméditation).
Un individu placé en détention provisoire, cinq autres sous contrôle judiciaire
Le juge des libertés et de la détention a placé l’un d’eux en détention provisoire, les cinq autres sous contrôle judiciaire, assorti notamment d’une interdiction de détenir une arme, d’entrer en contact entre eux et avec la victime ainsi qu’une interdiction de quitter le territoire français.
Le parquet avait demandé le placement en détention provisoire des six mis en cause « tous issus de la mouvance d’extrême droite radicale », selon la préfecture de police.
Les six suspects avaient été interpellés peu après l’agression le dimanche 16 février vers 17h30 dans le 10e arrondissement de la capitale. Sur des images circulant sur les réseaux sociaux, on pouvait notamment voir les hommes s’acharner sur une victime sol avant de prendre la fuite en courant et en criant « Paris est nazi ».
Agression à l’arme blanche
Selon la préfecture de police, « une vingtaine » de personnes « cagoulées et munies de tessons de bouteille ont pénétré dans la cour d’un immeuble où se situe une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie et ont agressé une personne avant de prendre la fuite ». Le parquet avait, lui, évoqué « une trentaine d’individus » ayant « forcé » la porte de l’immeuble abritant l’association.
Présentant plusieurs plaies, la victime a été hospitalisée quelques heures.
À l’appel de diverses organisations dont la CGT, 700 personnes ont participé lundi, devant la gare de l’Est, à un rassemblement contre l’extrême droite.