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Paris-Roubaix 2023 : La « trouée d’Arenberg » désherbée par des moutons et des biquettes, avant le passage des coureurs

Le mythique secteur pavé de Paris-Roubaix aux petits soins. A trois semaines de « la reine des classiques » cyclistes, une quarantaine de chèvres et moutons sont en pleine action pour désherber la Trouée d’Arenberg, lors d’une opération d’écopâturage unique en son genre.

Baptisée « Les Biquettes de l’Espoir », l’opération doit permettre d’éviter que la section pavée de 2.3000 mètres se transforme en « Wimbledon », a souligné, mercredi, Thierry Gouvenou, « Monsieur Paris-Roubaix » au sein d’ASO, la société organisatrice. L’opération doit être pérennisée pour les années à venir.

« C’était devenu presque une prairie »

« On s’était rendu compte pendant la période du Covid-19, où la section n’avait pas été utilisée pendant plus de deux ans, que la nature reprenait rapidement le dessus. C’était devenu presque une prairie », a-t-il expliqué à l’AFP.

Haut-lieu de Paris-Roubaix, dont elle est le symbole international depuis 1968, la Trouée d’Arenberg est en effet un site classé, strictement protégé et interdit aux véhicules.

Et comme la course a été annulée en 2020, puis reportée en octobre en 2021 à cause de la crise sanitaire, les organisateurs ont constaté que l’herbe repoussait dru entre les quelque 276.000 pavés disséminés le long de cette ligne droite de plus de deux kilomètres.

Solution plus écologique

Après un nettoyage mécanique en profondeur avant l’édition 2022, ils ont réfléchi à des solutions plus écologiques, comme l’écopâturage, consistant à faire venir des brebis régulièrement dans la Trouée pour manger l’herbe qui y pousse naturellement.

Depuis le 7 février, avec l’appui d’une association de réinsertion, une quarantaine de chèvres et moutons – « en majorité des boucs car ils mangent plus », selon Thierry Gouvenou – sont ainsi à l’œuvre et ce jusqu’à une dizaine de jours avant la 120e édition qui aura lieu le 9 avril.

« Ça reste toujours un peu verdâtre mais les brebis enlèvent toutes les hautes herbes. Après, on repassera une balayeuse au dernier moment », précise l’ancien coureur. Histoire sans doute aussi de dégager les crottes de moutons ou de biquettes qui pourraient provoquer des glissades.