France

Paris : Interruption du spectacle d’Ary Abittan par des militantes féministes

Ce samedi soir, alors qu’Ary Abittan se produisait au théâtre des Folies Bergères, des militantes féministes du collectif Nous Toutes ont interrompu son spectacle en scandant « violeur Abittan ! ». L’humoriste, accusé et mis en examen pour viol en 2021, avait bénéficié d’un non-lieu en avril 2024, une décision confirmée en appel en janvier 2025.


« Un non-lieu n’est pas un acquittement. » Ce samedi soir, alors qu’Ary Abittan se produisait au théâtre des Folies Bergères (9e arrondissement de Paris), l’humoriste de 51 ans a vu son spectacle perturbé par des militantes féministes du collectif Nous Toutes, comme l’ont montré plusieurs publications sur les réseaux sociaux.

Selon le collectif Nous Toutes Paris Nord, corroboré par des vidéos publiées, plusieurs militantes, portant des masques à l’effigie d’Ary Abittan sur lesquels était inscrit le mot « violeur », sont intervenues vers 20 heures en scandant « violeur Abittan ! ».

Rapidement évacuées par la sécurité, ces militantes ont agi en référence aux récents déboires judiciaires de l’acteur de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? ». Celui-ci a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire suite à des accusations de viol en 2021, avant que la justice ne prononce un non-lieu en avril 2024. Cette décision a été confirmée en appel en janvier 2025.

L’humoriste fait son retour sur scène avec un spectacle intitulé « Authentique », trois ans après son retrait de la vie publique en raison de l’enquête.

Si l’affaire est close pour la justice, le collectif Nous Toutes souligne qu’« un non-lieu n’est pas un acquittement, c’est juste la fin des poursuites ». Une représentante du collectif a affirmé : « Nous Toutes refuse de voir se dérouler la réintégration médiatique et professionnelle d’un homme qui est accusé de viol », ajoutant que « moins d’1 % des violeurs sont condamnés » en France.

Selon le collectif, ses membres auraient subi « des coups au visage » lors de leur évacuation. Une journaliste de Le Média, présente pour filmer l’action, aurait également été frappée.

Pour l’instant, Ary Abittan n’a pas réagi directement.