France

Orques « SDF » du Marineland : La ministre propose la création d’un « sanctuaire » européen en mer

L’avenir des derniers pensionnaires du Marineland d’Antibes soulève une vive controverse, entre pressions des associations de défense des animaux et décisions politiques. Alors que Wikie et Keijo pourraient être transférés vers le delphinarium espagnol de Loro Parque, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, veut mobiliser l’Europe pour leur offrir une alternative.

Vendredi, elle a affirmé son opposition à « tout transfert dans un site qui n’est pas adapté pour accueillir des dauphins ou des orques ». Elle compte désormais s’appuyer sur des projets en Grèce et en Italie pour créer un sanctuaire européen. « Je ne vous dis pas que ça va marcher, mais qui ne tente rien n’a rien », a-t-elle déclaré dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Mauvaises conditions de vie

L’ONG One Voice dénonce des conditions de vie « pires qu’à Marineland » pour les orques de Loro Parque, tandis que Sea Shepherd France crie à la « trahison ». « Nous avons remis au ministère un rapport détaillé sur les conditions terribles de détention à Loro Parque, où quatre orques sont mortes ces quatre dernières années », alerte l’ONG, qui souligne aussi une plainte en cours contre le parc espagnol concernant l’orque Morgan.

Face aux critiques, le ministère de la Transition écologique avait, au printemps 2024, lancé un appel à déclaration d’intérêt pour trouver une solution alternative. Cinq propositions de sanctuaires ont été étudiées, mais aucune n’était immédiatement prête. Un rapport ministériel a alors suggéré le transfert vers Loro Parque comme seule option disponible à court terme.

Sea Shepherd France en quête d’alternatives

De son côté, Sea Shepherd France assure travailler depuis un an sur des alternatives, en collaboration avec d’autres associations et experts internationaux. L’ONG avait proposé un site en France, mais le ministère des Armées a mis son veto.

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« Nos projets de sanctuaires en Europe sont déjà bien avancés et ne se heurtent qu’à des verrous administratifs que la coopération européenne pourrait très bien lever », plaide l’organisation, appelant la France à initier une dynamique continentale pour mettre fin à la captivité des cétacés.