France

On pourra bientôt visiter un proche à l’hôpital sans devoir vendre un rein pour payer le parking

Si le prix astronomique des parkings d’hôpitaux pouvait être la bonne excuse pour esquiver une visite à la mamie opérée de la hanche, ce ne sera bientôt plus le cas. Devant les députés ce mercredi, le ministre de la Santé a promis qu’il s’attaquerait à ce dossier. Lors de la prochaine conférence des directeurs généraux de CHU, Yannick Neuder va demander un geste en faveur des proches rendant visite à un parent hospitalisé.

Mais attention, pas question de rendre les parkings gratuits pour tous. Ce que Yannick Neuder espère gratter, c’est que « dans certaines conditions, sur des maladies longues, il y ait une prise en charge de cette nécessité d’avoir les proches au chevet des patients », a-t-il indiqué. « Cela fait partie de l’accompagnement et de l’humanité que nous devons remettre dans nos politiques publiques », a-t-il déclaré.

« La colère gronde »

Le ministre de la Santé répondait à une question du député PS de Meurthe-et-Moselle Stéphane Hablot sur le « scandale des stationnements payants dans les hôpitaux ». À Nancy mais aussi « à Saint-Étienne, Brest, Cambrai, Le Mans, Bordeaux, Le Havre, la colère gronde », a-t-il déclaré. « Est-ce normal » qu’une jeune femme « qui parcourt 200 kilomètres par jour pour voir sa mère » à l’hôpital de Nancy en soins palliatifs « paie 300 euros par mois de parking ? », a-t-il demandé.

Au contraire, à Lille, si les parkings du Centre hospitalier sont effectivement payants, les tarifs ont été adaptés en fonction de la nature de la visite. En tant que visiteur ou pour une consultation, il vous en coûtera d’1 euro pour une heure à 5 euros pour quatre heures. En revanche, pour une prise en charge de plus de quatre heures ou une hospitalisation, un tarif à 3 euros la journée est proposé. Même chose pour des visites récurrentes à un patient : les tarifs sont de 3 euros la journée ou 5 euros la semaine au-delà de 15 jours.

Les concessions de parking hospitaliers à des opérateurs privés se sont multipliées depuis plus d’une décennie alors que les hôpitaux, sous forte contrainte financière, cherchent à concentrer leurs investissements sur leurs activités de soins.