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Omurice : C’est quoi ce plat japonais qui buzze à base d’omelette ?

«L’habit ne fait pas le moine », ce dicton va comme un gant à l’omurice. Il n’est ni particulièrement « æsthetic », ni dressé comme dans un restaurant 5 étoiles, et pourtant, ce plat japonais à base d’omelette, riz sauté et sauce demi-glace a réussi à convaincre sur les réseaux sociaux. Sur TikTok, un compte consacré à la recette réunit même plus de 15 millions de j’aime avec des recettes quotidiennes.

Par chance, l’unique adresse dédiée à l’omurice en Europe se trouve dans le restaurant éponyme à Paris. Et 20 Minutes y est allé pour en savoir un peu plus sur cette recette du succès sur les réseaux.

C’est quoi encore l’omurice ?

L’omurice est un plat de street food japonais, ce qui explique d’ailleurs la simplicité de la recette : une omelette fine (traditionnelle ou en torsade) qui enveloppe du riz sauté, servi avec du ketchup ou une sauce demi-glace et des légumes. Rien qui paraît très appétissant au premier abord, (on vous l’accorde). Mais contre toute attente, c’est bon !

« C’est bizarre qui va aimer ça ? », s’est aussi demandé Giovanni, qui a ouvert le restaurant l’Omurice à Paris avec son associé, Yoshitaka. Tous les deux sont d’anciens cuisiniers du Meurice alors forcément, c’est légitime de se poser la question !

Les principaux clients de leur établissement sont avant tous les « connaisseurs ». Il attire en premier lieu les Japonais, les touristes et ceux qui ont déjà goûté l’omurice lors d’un voyage et sont « heureux » de retrouver cette recette à Paris. Dernière cible, les employés des bureaux alentour ou juste les plus curieux, comme nous !

Omurice tornade avec poulet sauce curry chez Omurice.
Omurice tornade avec poulet sauce curry chez Omurice. - D.C/20 Minutes

L’omurice est un plat traditionnel de la cuisine japonaise « yoshoku », qui mixe le savoir-faire local avec l’influence occidentale. D’où le nom issu de la contraction d’« omelette » et « rice ».

Il existe bien d’autres manières d’accompagner cette recette pour mixer les goûts aux couleurs. Par exemple, en honneur à leur origine italienne et japonaise, les fondateurs proposent l’omurice version burrata.

Un plat plus sophistiqué qu’il n’y paraît

Une omelette à 13 euros ? « On pourrait la faire chez soi », a-t-on envie de répondre. Pas tellement… « L’omurice a plus de 120 ans », raconte Giovanni. Ce plat de street food répond donc à quelques règles qu’il faut maîtriser, (même si avec un peu de pratique ça reste accessible à réaliser). Le premier ingrédient, la patience, pour faire la sauce « demi-glace » qui nécessite la préparation d’un bouillon de 48h. La rapidité, « l’omelette doit cuire 30 secondes, pas plus pas moins », précise le cofondateur italien. C’est le secret pour obtenir une omelette totalement lisse, extrêmement fine, ni cuite ni liquide, qui recouvre son nid de riz.

Le choc des goûts ça donne quoi ? C’est plutôt bon ! Finalement, on ne sent que très peu le goût de l’omelette en bouche car il est caché derrière les autres saveurs, notamment celle de la sauce tomate maison des deux anciens cuisiniers du Meurice, ainsi que le goût poêlé du riz sauté avec ses oignons et ses carottes.

Comme l’explique Giovanni, l’omelette rajoute surtout « de la texture au plat, un côté onctueux ». Pour profiter de cette assiette « réconfortante », il faut bien couper l’omelette au centre et non tout mélanger ! Sinon sacrilège !