OL – OM : Il est temps d’ouvrir pour de bon le dossier Balerdi après son Olympico cata, non ?

Au Parc OL,
Avouons-le, en découvrant dans plusieurs médias dimanche soir la quasi-finalisation de la signature de Nayef Aguerd à l’OM pour le dernier jour du mercato, on imagine Medhi Benatia et Pablo Longoria s’éclipsant discrètement dans les travées du Parc OL, en plein Olympico. La raison ? Les deux boulettes lourdes de conséquences de Leonardo Balerdi à Lyon (1-0) auraient de quoi inciter le tandem d’accros aux transferts à harceler les dirigeants de West Ham.
Longtemps raillé depuis son arrivée à Marseille en juillet 2020, y compris par les supporteurs de l’OM, le défenseur argentin de 26 ans était pourtant parvenu à faire durablement taire les critiques la saison passée. Le plus souvent en mode patron de la (seulement) 9e défense de Ligue 1, l’ancien du Borussia Dortmund avait tenu un rôle majeur dans la qualification olympienne (2e) pour la Ligue des champions.
Des alignements hors sujet contre Rennes et le PFC
De quoi voir l’avenir avec optimisme, entre un contrat jusqu’en 2028 et la perspective d’une année 2 avec Roberto De Zerbi. Sauf que depuis la reprise à Rennes (1-0), on a droit à un vintage Balerdi. Voici le listing mis à jour de ses bourdes lourdes de conséquences (deux défaites en trois matchs).
- Le 15 août à Rennes (1-0) : Après avoir manqué une reprise à bout-portant sur corner (0-0, 66e), l’international argentin (8 sélections) se retrouve un mètre derrière le reste de sa défense sur une ouverture de Quentin Merlin. Ludovic Blas profite de cet alignement plus que suspect pour permettre aux Bretons de l’emporter à 10 contre 11 (1-0).
- Le 23 août contre le PFC (5-2) : La même en couleur avec cette fois une passe lumineuse d’Ilan Kebbal vers Moses Simon (2-2, 58e). Geronimo Rulli est persuadé du hors-jeu sur le coup, sauf que son capitaine a encore mal géré la profondeur, étant une nouvelle fois loin derrière ses coéquipiers.
- Dimanche à Lyon (1-0) : A grande affiche, coup double pour Leonardo Balerdi. Celui-ci a commis LA perte de balle qui change tout le match à la 29e minute de jeu, dans le rond central sur un dégagement anodin de Rémy Descamps. Corentin Tolisso met sur orbite Malick Fofana et CJ Egan-Riley se « sacrifie » en arrachant au passage la cheville de l’insaisissable ailier belge. Une infériorité numérique pour plus d’une heure qui fait tache au vu du double contexte crise post-affaire Rabiot/choc face au rival. Tout comme son 3e but contre son camp inscrit depuis 2020 en Ligue 1, sous la pression de Pavel Sulc (1-0).
« Je prends la responsabilité de l’expulsion »
Très fruste techniquement sur son enchaînement contrôle aérien – passe à trois mètres trop molle pour CJ Egan-Riley, l’homme au brassard a eu le mérite de venir assumer cette gaffe face aux médias dans la foulée à Décines.
« Je prends la responsabilité de l’expulsion de CJ car elle arrive après une erreur de ma part, indique-t-il d’abord. Après, c’était dur avec un homme en moins ici. » Les (nombreux) détracteurs de l’Argentin pourraient lui rétorquer que son expulsion supersonique (5e) sur le précédent Olympico à Décines n’avait pas empêché l’OM 2024-2025 d’y signer un succès référence (2-3).
Un confrère n’a pas eu besoin d’oser une réplique aussi sanglante pour braquer Leonardo Balerdi. Il a en effet eu l’outrecuidance de l’interroger sur « la friabilité défensive, toujours le même problème ». Une question posée sur le plan collectif, mais que le capitaine de l’OM a visiblement prise pour lui. « Quelle friabilité ? Ce soir c’était quoi ? C’était une erreur, mais c’était pas le même but qu’on a… Prochaine question ! Je ne vais pas répondre à ça. »
Le Real Madrid et le PSG vont vite débouler
Ambiance, ambiance… En conférence de presse, Roberto De Zerbi a veillé à ne pas enfoncer son joueur cadre (Greenwood et Höjbjerg étaient aussi dans un jour sans) : « Je n’ai rien à lui reprocher. Les choses se disent dans le vestiaire ». Il n’empêche que son crédit ne sera pas illimité aux yeux de son coach/club. Surtout s’il ne se contente plus de sa moyenne d’une « seule » gaffe par match en 2025-2026, comme dimanche.
Redescendu dans les tours après sa prise de bec avec le journaliste, Leonardo Balerdi a bien tenté ensuite de la jouer « calma calma » : « C’est une triste soirée, et c’est très dur aujourd’hui pour le vestiaire. Mais maintenant il faut profiter de la trêve et rester humbles. Il faut se tranquilliser parce qu’une défaite comme ça est très dure pour la tête ».
Notre dossier sur l’OM
No offense Leo mais on a personnellement du mal à se tranquilliser quand on songe à l’enchaînement Real Madrid et PSG des 16 et 21 septembre. Mais il y a peut-être un monde où Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé seront moins déroutants aux yeux de l’Argentin qu’Adam Karabec, Abner Vinicius et Corentin Tolisso s’improvisant tour à tour avant-centre au Parc OL.

