France

OL – Angers : « On m’a beaucoup craché dessus en interne »… Rayan Cherki acte son départ et revient sur son parcours

Au Parc OL,

Les larmes d’Alexandre Lacazette étaient clairement attendues, en raison de son 391e et dernier match acté avec son club formateur, ce samedi contre Angers (2-0), de même que la charge d’émotion entourant un possible 200e but personnel à l’OL. Mais on ne s’attendait pas aux adieux à peine voilés, et émouvants, de son jeune coéquipier Rayan Cherki (21 ans), sous contrat jusqu’en 2026 (plus une année en option s’il ne part pas avant la fin de ce mercato estival).

En début de soirée, le virage nord a en tout cas tenu à lui rendre hommage avec une banderole indiquant « Cherki : une mentalité et un joueur exemplaire, respect à toi », qui a beaucoup touché le joueur à l’échauffement. Puis à sa sortie du terrain, à la 90e minute, les larmes sont montées au visage du meilleur passeur de la saison en Ligue 1. Vingt minutes plus tôt, l’international Espoirs avait offert au Général Lacazette son 201e et dernier but de sa carrière avec l’OL.

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Il a renversé les supporteurs lyonnais en un an

Une 11e passe décisive symbolique de sa générosité et de sa nouvelle régularité affichée en 2024-2025 (12 buts et 20 passes dé, toutes compétitions confondues) par ce talent hors pair, à la personnalité attachante. Car Rayan Cherki a su totalement renverser l’opinion du Parc OL à son égard en un an, passant des sifflets réguliers le visant à son nom scandé avec ferveur ce samedi.

Avec à la clé une 7e place arrachée, synonyme de qualification a minima en Ligue Conférence, mais surtout en Ligue Europa en cas de succès du PSG contre Reims en finale de la Coupe de France. « On ne peut pas rêver mieux. Quand il y a de l’espoir, il y a de la vie. Quand il y a de la vie, il y a des miracles », savoure un Rayan Cherki en mode poète. Et avec toujours autant d’émotions dans le visage en arrivant dans la zone d’interview.

« J’ai réalisé tellement de rêves ici »

Comme toujours, le garçon est cash lorsqu’on lui demande si on a assisté à sa dernière danse sous le maillot lyonnais. « Oui, je pense que ça a été ma dernière. Maintenant je suis prudent. Je sais ce que j’ai vécu l’été dernier. Ça n’a pas été facile à vivre pour moi. Je n’oublie pas par où je suis passé et d’où je viens. » Car si Rayan Cherki sort de sa première saison professionnelle de haut niveau, il avait été mis de côté par John Textor, et non par Pierre Sage, durant l’été, faute d’accord à ce moment-là pour une prolongation de contrat, ce qui aurait pu déboucher sur un départ libre à l’été 2025.

« J’ai commencé la saison au loft alors que je n’ai jamais trahi le club. J’ai tout donné pour ce blason. Ça n’a pas été une saison facile. On m’a beaucoup craché dessus en interne. On a beaucoup mal parlé de mon entourage alors que le seul homme qui prend les décisions, c’est moi. Je suis fier de cette saison, de toute l’équipe, de ce que j’ai fait à l’Olympique Lyonnais. »

Un message fort visant clairement des tacles médiatiques lancés à son égard par le propriétaire américain de l’OL. Quant à ces larmes au moment de regagner le banc de touche à côté de son poto Alexandre Lacazette pour le temps additionnel, que représentaient-elles exactement pour lui ? « Il y avait 14 ans de passion, 14 ans de travail acharné, 14 ans de détermination, liste-t-il. D’où je viens, il y en a très peu qui se seraient relevés. Je suis juste fier de moi. J’ai réalisé tellement de rêves ici. »

« Quoi qu’il arrive, je reviendrai »

Avant d’adresser un message lourd de sens aux supporteurs lyonnais, au vu de la période de turbulences +++ qui entoure l’avenir du club, menacé de rétrogradation administrative en Ligue 2 par la DNCG : « Tous les jeunes Lyonnais qui montent et qui arrivent, prenez-les sous votre aile parce que c’est grâce à vous qu’ils auront envie de rester au club. C’est grâce à vous qu’ils auront envie de marquer l’histoire ».

Mais alors que le mercato estival ne s’ouvrira officiellement que dans un mois, on est curieux de découvrir où se poursuivra la carrière de Rayan Cherki, courtisé en Allemagne, en Premier League, voire encore au PSG. « Je vais voir où le vent me mène », glisse simplement avec le sourire l’intéressé, avant d’ajouter : « Quoi qu’il arrive, je reviendrai ».

Notre dossier sur Rayan Cherki

Clairement attaché à l’OL, où il aura mine de rien vécu six saisons de Ligue 1, le natif de Lyon a fini son interview en tenant à remercier dans l’ordre « les intendants, très importants pour nous », mais aussi « Jean-Michel Aulas, le précurseur de beaucoup de choses », et « John Textor, malgré tout ». Un « malgré tout » qui veut dire beaucoup.