OFTV, RéelsTV, avenir d’Hanouna… Ce que l’on sait déjà sur la TNT de demain
Gros boom à venir sur la TNT. Le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom (ex-CSA), a confirmé jeudi l’exclusion des chaînes C8 et NRJ 12 de la TNT, fin février, dans une décision rendue publique. Un verdict qui va engendrer quelques changements sur vos fréquences en 2025. 20 Minutes fait le point.
L’avenir de C8 et NRJ 12
Dans son communiqué rendu public jeudi, l’Arcom a stipulé avoir signé onze conventions avec les nouveaux titulaires des fréquences TNT, et ce, jusqu’en 2035. Les chaînes C8 et NRJ 12 n’en font pas partie. « Les candidats non retenus se verront notifier les rejets motivés dans les prochains jours », a précisé l’autorité de l’audiovisuel. Les dirigeants de la chaîne du groupe Canal+ ainsi que ceux de NRJ 12, envisagent un nouveau recours devant le Conseil d’État contre la décision définitive de l’Arcom.
Vendredi dernier, la direction de Canal+ a déjà annoncé quelque 250 suppressions de postes, dont 150 en lien avec la fin de C8 le 28 février, selon l’intersyndicale de la filiale de Vivendi. La veille, le groupe avait annoncé le retrait à partir de juin 2025 de ses quatre chaînes payantes sur la TNT (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport, Planète), invoquant le non-renouvellement de C8 et « un environnement fiscal et réglementaire de plus en plus contraignant ».
De son côté, la chaîne NRJ 12, qui fait travailler une centaine de personnes, n’a pas communiqué sur d’éventuelles suppressions de postes. La chaîne considère avoir toute sa place sur la TNT. L’Arcom considère que ce retrait du groupe audiovisuel ne remet pas en cause « le nombre de services autorisés à émettre gratuitement sur la TNT ». Ainsi « la question d’une nouvelle attribution de cette ressource pourra être réexaminée ultérieurement ».
Une autre échéance attend l’Arcom : en vue d’une décision en janvier, le régulateur « va consulter » les chaînes conventionnées sur leur future numérotation, fort enjeu pour la captation des audiences. Il est notamment question d’un bloc des chaînes d’info.
Les arrivées de OFTV et de Réels TV
Au moment de son audition devant l’Arcom, en juillet, le groupe Sipa Ouest-France avait annoncé vouloir proposer à son futur public différents programmes, allant de directs à des magazines, du talk-show au JT des régions, du divertissement au cinéma. Le sport sera également de la partie. « Notre projet est à destination des publics, non pas de la rémunération d’actionnaires détenteurs du capital », avait même précisé Édouard Reis Carona, directeur du pôle Audiovisuel de Ouest-France. OFTV nécessitera la création de 58 postes et de nouveaux plateaux de télévision.
Réels TV est, pour sa part, la propriété du groupe CMI (Czech Media Invest) France, dont le propriétaire est le milliardaire Daniel Kretinsky, qui détient également les magazines Elle et Marianne. La programmation de cette chaîne reposera principalement sur des documentaires, aux thématiques diverses : société, sciences, histoire et politique, découverte, culture. « Nous ferons la part belle aux films d’expression originale française, mais aussi à une offre documentaire européenne », a précisé Caroline Cochaux, une des responsables de la création de cette chaîne. Le reste de la grille de Réels TV sera divisé entre divertissements et débat. Enfin, à l’instar d’OFTV, la chaîne de Daniel Kretinsky cherchera à capter un public âgé entre 24 ans et 59 ans. Leurs autorisations débuteront respectivement le 1er mars 2025 et le 1er septembre 2025.
« TPMP » et Cyril Hanouna dans le flou
La fin programmée de la diffusion de C8 est notamment un coup dur pour son programme phare « Touche pas à mon poste » (TPMP) et Cyril Hanouna. Ce dernier a dénoncé « un scandale démocratique », « économique » et une attaque à la « liberté d’expression », dans son émission. L’animateur a annoncé qu’il y aurait un recours contre cette décision et promis de continuer TPMP « dès mars », sans préciser sous quelles modalités. Il avait déjà évoqué la veille travailler avec « les grands patrons » pour trouver un point de chute.