France

Nutri-Score : « Si c’est vert, je prends »… Ces consommateurs ne jurent que par ce label

En ce début d’après-midi, les clients du Monoprix place Bellecour à Lyon sortent les bras chargés de courses. Certains prennent le temps de s’arrêter, cabas en main, pour parler de leur manière de consommer. Et pour plusieurs d’entre eux, le Nutri-Scoreest devenu un critère incontournable. « Je le regarde tout le temps avant d’acheter, c’est un réflexe », assure Alice, 34 ans, en montrant son sachet de céréales.

Jamila, 48 ans, enseignante, est formelle : « Si j’achète des chips ou de la mayonnaise, je vais regarder le score et prendre celui qui est le mieux noté ». Pour elle, cet indicateur n’est pas parfait, mais reste un bon repère. « Quand il n’y a pas de Nutri-Score, je trouve ça pénible. Parfois, je prends mon téléphone pour vérifier sur une application comme Yuka. Mais si le Nutri-Score était obligatoire, ça me ferait gagner du temps », confie-t-elle en rentrant dans le supermarché.

Camille, 20 ans, serveuse, va encore plus loin. Elle explique : « J’achète exclusivement des produits qui affichent le Nutri-Score. S’il n’y est pas, je passe mon chemin. » De son sac de courses, elle sort un paquet de chips noté B. « Il y a parfois des surprises », sourit la jeune femme. À quelques pas de là, une mère de famille jette un œil sur son ticket de caisse. « Je ne pensais pas que ça influençait tant de gens », souffle cette cliente en entendant les discussions autour d’elle.

« Quand je vois que le Nutri-Score n’est pas affiché, ça m’agace »

Justine, 23 ans, chargée de communication, applique une règle simple : « Si c’est vert, je prends. » Mais elle se méfie aussi des marques qui jouent sur la communication. « J’ai parfois l’impression que le Nutri-Score est utilisé en mode greenwashing. Mais au moins, ça me permet de mieux choisir. »

Pour Alice, ce logo coloré est devenu une évidence. « J’ai changé de marque pour pas mal de produits. Et quand je vois que le Nutri-Score n’est pas affiché, ça m’agace. J’ai l’impression que la marque a quelque chose à cacher. » « C’est louche », confirme Nagate, qui se méfie des marques qui n’affichent l’échelle colorée. « Je pensais par exemple que certaines céréales du matin étaient saines, alors qu’elles sont classées D ou E. Maintenant, je ne prends plus rien en dessous de C », annonce
la jeune femme.

Un système « opaque »

Si Hubert, 71 ans, retraité, est aussi convaincu par l’outil, il reste prudent. « C’est un bon indicateur, mais je trouve le système un peu opaque sur certains critères », détaille-t-il en quittant le supermarché. Pour lui, le Nutri-Score devrait être plus strict, notamment sur le sucre et le sel cachés.

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Justement, ce vendredi, après d’intenses débats au sein du gouvernement, un nouveau Nutri-Score va entrer en vigueur, précise Franceinfo. Plus strict à l’égard de certains produits transformés, ce Nutri-Score améliorera « la différenciation entre les aliments selon leur teneur en sel et sucre », écrit le gouvernement dans un communiqué.