France

Notre-Dame de Paris : « On ne peut pas enlever des vitraux classés Monument historique », peste Stéphane Bern

Brigitte Macron doit entendre parler du pays depuis plusieurs semaines. La première dame est une amie de longue date de Stéphane Bern, et le présentateur de France 2 n’est pas content, mais alors pas content du tout, de la volonté, notamment, de l’Elysée de mettre en place six vitraux contemporains qui seront installés dans six chapelles de la cathédrale Notre-Dame de Paris, à la place d’anciens vitraux du XIXe siècle.

« Je suis favorable [aux vitraux contemporains] quand les anciens sont détruits ou détériorés, explique Stéphane Bern dans un très long entretien accordé à Ouest-France. On ne peut pas enlever des vitraux classés Monument historique. Sinon, je vais faire la même chose pour mon musée : enlever ce qui est monument historique et faire des choses contemporaines que j’aime beaucoup. Soyez sûr que la Direction régionale des affaires culturelles me mettrait une amende. »

« Il y aura des recours »

Le 18 décembre, l’Elysée et le diocèse de Paris ont annoncé que l’artiste-peintre Claire Traboulet avait été choisie pour remplacer six des sept baies du bas-côté sud de Notre-Dame de l’architecte du XIXe siècle Eugène Viollet-le-Duc. « Pourquoi l’État s’affranchit-il des règles qu’il impose aux autres ? Juste parce que le président le veut ? », peste Stéphane Bern.

Le Monsieur Loyal de la monarchie britannique en France espère donc que ce grand remplacement ne sera pas effectif : « La Commission nationale du patrimoine et de l’architecture a voté unanimement contre. S’opposer à cela, avec l’aval de la ministre de la Culture, ça veut dire qu’il y aura des recours. Je pense qu’on n’est pas près de voir ces vitraux. »

En attendant, les oreilles d’Emmanuel Macron vont continuer à siffler. « Le Président, je passe mon temps à dire ce que je pense – et pas que du bien – de ses décisions, avoue Stéphane Bern. Il a toutes les raisons de m’en vouloir. » En voilà une nouvelle.