Nordine Ganso : « Je n’avais pas de plan B à l’humour »
Nordine Ganso se produira à Nantes ce samedi, puis à Liège (Belgique) ce dimanche, et terminera sa grande tournée « Violet » le 8 novembre au Dôme de Paris. Il a commencé à pratiquer le stand-up en 2015, parallèlement à ses études, sans avoir de plan B à l’humour.

Avant de se produire sur scène à Nantes ce samedi et à Liège (Belgique) ce dimanche, pour clore sa grande tournée « Violet » le 8 novembre au Dôme de Paris, Nordine Ganso a accordé un entretien à 20 Minutes. L’occasion de retracer le parcours de ce jeune homme de 28 ans, qui a fait du violet un style vestimentaire et du stand-up son mode d’expression artistique.
« J’ai un entourage très drôle »
Originaire de la région bordelaise, Nordine Ganso grandit avec un père kino-congolais et une mère marocaine et algérienne. Pour lui, le choix de la couleur violet découle d’« une inspiration. Je voulais aller au bout de cette idée en en faisant un style. » Sa famille est également une source majeure d’inspiration. « J’ai un entourage très drôle, concède-t-il. Mes parents notamment. J’ai affiné mon humour à leur contact, puis j’ai eu envie de m’émanciper, humoristiquement parlant. »
Avant de voir la vie en violet, Nordine Ganso commence à pratiquer le stand-up sur des scènes locales dès 2015, tout en poursuivant ses études. « Je n’avais pas de plan B à l’humour, » assure-t-il. Deux ans plus tard, il est élu étudiant le plus drôle de France. « C’était un concours organisé par une école de commerce, mais je n’étais pas inscrit dans cette école, s’amuse-t-il. Je me suis fait caster et j’ai pu participer à la finale à la Cigale. Cela a été un tremplin. »
« Jamel Debbouze et Gad Elmaleh sont venus me voir »
Ce succès marque le début de sa carrière. Sa nouvelle vie d’humoriste débute alors à Paris, où il s’installe et enchaîne les scènes ouvertes du Zig Zag Café, du Café Oscar ou encore du Paname. Finaliste du Festival d’humour de Paris en 2018, Nordine Ganso rejoint la troupe du Jamel Comedy Club un an plus tard. « Jamel Debbouze et Gad Elmaleh ont participé au fait qu’on puisse faire ce métier, remarque-t-il. Ils sont venus voir mon spectacle. Aujourd’hui, je les connais, je suis plus proche d’eux et j’ai aussi envie de leur plaire. »
Le jeune artiste se fait également remarquer sur les réseaux sociaux, où ses vidéos humoristiques – notamment celle du « juriste gabonais » – enregistrent des millions de vues. L’année dernière, Nordine Ganso brille en tant que maître de cérémonie aux « Flammes » et au Montreux Comedy Festival avec son show « Violet ». « Je suis fier, reconnaît-il. Je ne m’attendais à rien, et maintenant, il y a tout. Il faut rester conscient que ça peut partir du jour au lendemain. Mais c’est très positif […]. On fait ce métier pour ces moments-là. Il y a des soirs où je doute un peu, où je suis fatigué, puis je me dis : »rappelle-toi pourquoi tu es ici et d’où tu viens ». »
« Il y aura une autre couleur »
Dans « Violet », Nordine Ganso laisse une large place à l’improvisation, tout en abordant des thèmes comme « le métissage, le racisme et le féminisme, sans forcément être frontal ». Il évoque également la sexualité, à travers son premier rapport à 24 ans. « Ce n’est pas parce que tu restes vierge que tu es un raté, assure l’humoriste. Au contraire, je voulais montrer que se préserver était une force. Sur scène, c’est un sujet qui permet de surprendre, en tenant un discours différent. »
Mais après « Violet », Nordine Ganso projettera « Ultra violet » au Dôme de Paris. « C’est une plus grande scène, je voulais changer le nom du show, indique-t-il. Il y aura des discours différents, des nouveaux sketchs et encore plus d’interactions. Et il y aura aussi des guests, mais je n’en dis pas plus. Juste qu’il reste encore quelques places… »
Et après « Violet » et « Ultra Violet » ? « Il y aura une autre couleur, assure Nordine Ganso. J’en ai une en tête qui reflétera qui je serai dans les années à venir. Le show devrait être prêt au maximum dans un an et demi. » En attendant, il est possible de le retrouver dans la série de TF1 « Master Crimes », aux côtés de Muriel Robin. « J’ai d’autres projets, même si je suis focus sur la scène, conclut-il. J’aimerais bien faire de la télévision et du cinéma, ça pourrait être sympa. »

