Noël 2024 : Êtes-vous prêt à mettre des jouets d’occasion sous le sapin ? Racontez-nous !
«Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel, avec des jouets » déjà aimés ! A la place des joujoux par milliers, les consommateurs français sont de plus en plus nombreux à demander au père Noël de privilégier les jouets d’occasion pour des raisons écologiques mais aussi économiques. Explications.
Selon les chiffres du panéliste Circana, les ventes de jeux et de jouets d’occasion se sont élevées à 270 M€ en France en 2023, en hausse de 26 % par rapport à l’année précédente. La seconde main représente, ainsi, près de 6 % du chiffre d’affaires du secteur.
La seconde main s’invite dans les magasins spécialisés
Face au succès des vide-greniers, bourses aux jouets et autres plateformes d’occasion, les magasins spécialisés entendent aussi rester dans la partie. King Jouet a lancé King Okaz, un service de reprise et revente de jouets de seconde main, tandis que JouéClub mise sur TrocOJoué, pour vendre et offrir aux vieux jouets une nouvelle famille.
Plus de 300 millions de cadeaux sont faits à Noël en France. Selon l’Ademe, 81 % des Français achètent des cadeaux à Noël, dont 77 % qui achètent des produits neufs et 14 % des produits d’occasion.
L’empreinte carbone des cadeaux de Noël en France pèse lourd dans le traîneau de l’impact environnemental des fêtes de fin d’année : 57 % des émissions de gaz à effet de serre, soit 3.575 kilotonnes de CO2, soit 53 kg de CO2 par personne. Les jouets arrivent dans le top 3 des cadeaux de Noël, derrière les vêtements et devant les livres. Ils représentent 20 % du total des cadeaux de Noël.
Des jouets jetés à la poubelle par millions
Des jouets à la poubelle, non pas par milliers, mais par millions : « Pas moins de 150.000 tonnes de jouets (soit environ 450 millions d’unités) sont ainsi mises sur le marché chaque année, rien qu’en France. Si la consommation explose, c’est aussi parce que les Français jettent énormément des objets qu’ils achètent à leurs enfants. De ce fait, chaque année, on n’enregistre pas moins de 120.000 tonnes de déchets dans le secteur, soit l’équivalent de douze tours Eiffel », indique une étude de l’Ademe sur la filière des jouets. Sept jouets sur dix ne sont en outre utilisés que pendant à peine huit mois, précise cette étude.
Selon une étude Havas market, les Français ont prévu de consacrer 261 euros à leurs cadeaux de Noël, soit 16 euros de plus qu’en 2023 lorsque l’inflation flirtait avec les 5 %, dont 137 euros pour les jouets. Chaque enfant se verra offrir en moyenne quatre cadeaux par ses parents et cinq autres par les autres membres de la famille. Le marché de l’occasion permet aujourd’hui de combler tous les enfants en leur offrant des jouets de seconde main de qualité à moindre coût.
Des jouets déjà aimés de qualité
Le réseau Rejouons Solidaire, par exemple, récolte chaque semaine des centaines de jouets en provenance de dons de familles, de distributeurs, d’entreprises ou encore d’associations. De véritables ateliers du Père Noël où chacun s’attelle aux multiples étapes de la revalorisation. Les jouets retrouvent ici une nouvelle jeunesse. Ils sont triés, recomposés, rénovés, nettoyés avec des produits écologiques et écolabellisés. A la fin du parcours, les jouets sont réétiquetés comme un jouet neuf.
Jouets, jeux de société, poupées, jeux de construction, puzzles, trottinettes, ballons sont également récupérés chez Emmaüs Defi, qui les nettoiera, les réparera, ou les relookera avant de les proposer à des prix solidaires. Les objets cassés ou déchirés, quant à eux, seront recyclés, réduisant ainsi notre empreinte environnementale. Ces initiatives solidaires se multiplient dans l’Hexagone. De quoi garnir tous les petits souliers !
Avez-vous déjà offert ou êtes-vous prêt à offrir des jouets d’occasion à Noël ? Racontez-nous ce qui vous plaît dans la seconde main ? Comment les enfants ont-ils réagi ? Et le reste de la famille ? Au contraire, pour vous, il est impensable d’offrir des jouets d’occasion à Noël aux enfants ? Qu’est-ce qui vous freine ? La peur de la réaction des enfants ? De la famille ? Le manque de temps pour chercher la perle rare ? L’absence de produits récents ?