Nicolas Sarkozy condamné : la présidente du tribunal reçoit des menaces de mort
La présidente du tribunal correctionnel qui a jugé Nicolas Sarkozy a reçu de nombreuses menaces de mort depuis l’annonce de la condamnation de l’ancien président, annonce l’Union syndicale des magistrats (USM) ce vendredi. Selon le secrétaire général adjoint de l’USM, Aurélien Martini, la magistrate est visée par des menaces de mort et d’agression violente sur les réseaux sociaux, où sa photo est publiée.
La présidente du tribunal correctionnel ayant jugé Nicolas Sarkozy a reçu de nombreuses menaces de mort depuis l’annonce de la condamnation de l’ancien président, annonce l’Union syndicale des magistrats (USM) ce vendredi.
« L’USM s’inquiète de la désignation publique des magistrats, du parquet comme du siège, comme des ennemis politiques et des conséquences, même indirectes, qui en découlent : menaces de mort ou de violences graves », précise le syndicat majoritaire dans un communiqué.
### Des attaques contre la justice
« L’USM appelle chacun à la responsabilité et à la retenue, l’affaiblissement de l’autorité judiciaire ne peut que participer à un affaiblissement général de l’autorité de l’État et partant de la France », ajoute-t-il. Selon le secrétaire général adjoint de l’USM, Aurélien Martini, la magistrate est visée par des menaces de mort et d’agression violente sur les réseaux sociaux, où sa photo est diffusée. « On est attentifs et inquiets », a-t-il déclaré à l’AFP.
Le Syndicat de la magistrature (SM) a de son côté dénoncé les attaques « d’une partie de la classe politique », qui estime que la condamnation de l’ancien président était « le fruit d’un acharnement, voire d’une vengeance de la justice ». « Ces accusations constituent une diversion qui ne doit tromper personne », juge le syndicat.
« La stratégie par laquelle l’accusé se fait l’accusateur de ses juges est un grand classique des personnalités publiques poursuivies ou condamnées », ajoute-t-il, observant que les magistrats exerçaient « leurs fonctions avec impartialité, professionnalisme et indépendamment de leurs opinions ».
« Ce n’est pas le ‘gouvernement des juges’ qui devrait être au cœur du débat, mais bien la lutte contre la délinquance économique et financière, et ce jusqu’au plus haut sommet de l’État », conclut-il.

