Nicolas Sarkozy, condamné définitivement dans l’affaire Bygmalion, devant la justice.
La Cour de cassation a confirmé, mercredi 26 novembre, la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion, ce dernier écope d’un an de prison, dont six mois ferme, pour financement illégal de sa campagne de 2012. Un autre procès en appel est programmé du 16 mars au 3 juin 2026, concernant les accusations d’association de malfaiteurs pour le financement présumé de sa campagne de 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi.
La Cour de cassation a confirmé, le mercredi 26 novembre, la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion. L’ancien président se voit infliger définitivement un an de prison, dont six mois ferme, pour financement illégal de sa campagne de 2012. La haute juridiction estime que « le candidat a personnellement donné son accord à ses collaborateurs » pour engager des dépenses dépassant le plafond légal. Nicolas Sarkozy a déclaré « prendre acte » de cette décision et envisage de saisir la Cour européenne des droits de l’homme.
Cette étape judiciaire ne clôt pas ses problèmes. L’ancien chef de l’État doit maintenant faire face à un autre dossier central : son procès en appel dans l’affaire libyenne. Prévu du 16 mars au 3 juin 2026, il devra de nouveau répondre aux accusations d’association de malfaiteurs pour le financement présumé de sa campagne de 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi. En septembre dernier, il avait été condamné en première instance à cinq ans de prison.
Le volet libyen est d’autant plus délicat que Nicolas Sarkozy a déjà connu une incarcération inédite pour un ancien président de la République. Il a effectivement passé trois semaines à la prison de la Santé avant d’être libéré sous contrôle judiciaire le 10 novembre. Ses avocats, Mes Patrice Spinosi et Emmanuel Piwnica, ont indiqué qu’il « prend acte » de la décision dans l’affaire Bygmalion et qu’ils examinent désormais les suites possibles d’un recours européen.
Parallèlement, d’autres enquêtes continuent de peser sur lui. Le parquet national financier mène depuis 2020 une enquête préliminaire sur les activités de conseil de Nicolas Sarkozy en Russie, soupçonnées de trafic d’influence. Selon des informations citées par Ouest-France, cette enquête vise d’éventuelles interventions en faveur d’oligarques russes.
Une autre procédure concerne l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Depuis 2016, la justice s’efforce de déterminer si un déjeuner à l’Élysée en 2010, réunissant Nicolas Sarkozy, Michel Platini et des dirigeants qataris, a pu influencer le choix du pays hôte. Ce dossier reste ouvert et contribue à l’accumulation des affaires judiciaires affectant l’ancien chef de l’État.
Malgré plusieurs classements sans suite dans d’anciens dossiers, Nicolas Sarkozy demeure marqué par deux condamnations définitives : Bygmalion et l’affaire des écoutes, confirmée en 2024 et assortie d’un an ferme sous bracelet électronique ainsi que de trois ans d’inéligibilité. À 70 ans, il entre dans une séquence judiciaire dense, dominée par un appel dans l’affaire libyenne, mais cette échéance est loin d’être la dernière.

