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Natalie Portman, Robert De Niro et leurs modèles dans notre récap’ de Cannes

Martin Scorsese avec De Niro et DiCaprio à ses côtés. Todd Haynes entouré de Natalie Portman et Julianne Moore. Les jours se suivent et se ressemblent dans le ciel constellé de stars du Festival de Cannes. Mais qui s’en plaindrait ?

L’événement du jour : Natalie Portman dans la peau de Julianne Moore

Comment Natalie Portman a-t-elle fait pour vampiriser sa partenaire Julianne Moore comme elle le fait dans May December de Todd Haynes ? La première joue une actrice qui prépare un rôle. La seconde interprète la femme que la comédienne est censée incarner, une mère de famille qui a fait de la prison des années auparavant pour avoir séduit un adolescent de 13 ans. 

« On a beaucoup échangé entre nous, explique Natalie Portman lors de la conférence de presse du film, ce dimanche. Le film s’est monté très vite et nous n’avons eu que quelques jours pour bâtir, ensemble, nos performances. Cela peut avoir l’air simple mais c’est un processus très complexe. » Qu’elle décrit dans l’article que 20 Minutes lui consacre et qui pourrait lui valoir un prix d’interprétation.

La citation du jour : De Niro « comme avec Trump »

Robert De Niro avait promis qu’il ne parlerait pas de politique à Cannes. Et même qu’il ne prendrait pas beaucoup la parole afin de la laisser aux représentants du peuple Amérindien qui est au cœur du dernier film de Martin Scorsese Killer of the flower moon. Une histoire vraie, terrible, honteuse, adaptée d’un livre du journaliste David Grann, La Note américaine, paru en 2018, et qui a fasciné Leonardo DiCaprio en a aussitôt acheté les droits avant de proposer à Scorsese de réaliser le film. 

« Martin Scorsese réussit à souligner ce qu’il y a d’humain, même dans les personnages les plus cruels, faisant référence à l’oncle de son personnage interprété par De Niro. C’est un film, quoi que le public va en penser, qui est fidèle à ce qui s’est passé. » En entendant son nom associé à un personnage dont il serait « bien incapable de justifier les actes », Robert De Niro est sorti de sa torpeur. « C’est comme avec Trump. Il y a des gens qui pensent qu’il peut faire un bon boulot. Imaginez à quel point c’est fou », a lâché cet opposant notoire à l’ancien président américain.

La polémique du jour : Petits et gros avions, petits et gros bateaux

Samedi, des activistes d’Extinction Rebellion (XR), d’Attac et d’ANV-COP21 « ont introduit sur le tarmac de l’aéroport de Cannes – Mandelieu des voitures télécommandées munies de fumigènes barrant ainsi la route à un jet privé s’apprêtant à décoller », a indiqué Extinction Rebellion sur un message Twitter accompagné de photos. Leur objectif : dénoncer la pollution provoquée par le Festival de Cannes : « Est-ce bien l’heure de brûler ces litres de kérosène pour fouler quelques secondes un Tapis Rouge ? »

Mais il n’y a pas que les jets privés qui sont visés. Les yachts également. Attac a ainsi fustigé la présence d’un méga yacht de 78 mètres de long dans le port de Cannes.

L’indiscrétion du jour : Godard est-il vraiment mort ?

Le réalisateur Jean-Luc Godard, décédé l’an dernier, est à l’honneur dans la section Cannes Classics. En plus de la copie restaurée du Mépris projetée en début de festival, les festivaliers ont pu découvrir ce dimanche un court métrage inédit de vingt minutes. Présenté comme « l’ultime geste de cinéma » du lauréat d’une Palme d’or spéciale en 2018 de la « bande annonce du film qui n’existera jamais ». Un film qui se serait intitulé Drôles de guerres.

A suivre demain : Les feuilles mortes d’Aki Kaurismaki

Douze ans après Le Havre, le cinéaste finlandais Aki Kaurismaki arrive pour donner de ses nouvelles, qu’on espère bonne. On verra bien demain.