France

Narcotrafic : Cinq prisons qui pourraient inspirer Gérald Darmanin

Et une idée choc de plus ! Gérald Darmanin en a une par jour en moyenne, et le ministre de la Justice oublie souvent d’en parler aux premiers concernés. Comme lorsqu’il a supprimé la police judiciaire quand il était ministre de l’Intérieur, contre l’avis des agents qui se sont mobilisés durant de longs mois contre cette réforme jugée par eux inutile, dangereuse et contre-productive.

La dernière en date ? Enfermer dans une « prison de haute sécurité » les « 100 plus gros narcotrafiquants » du pays. Là encore, il en a fait l’annonce en omettant de questionner les syndicats de personnels pénitentiaires qui la jugent, pour certains, une peu naïve. Mais à quoi cette super prison pourrait-elle ressembler ? Comme on est sympa à 20 Minutes, on en a sélectionné cinq qui pourraient inspirer le garde des Sceaux.

Alcatraz (Etats-Unis)

Surnommée The Rock, la prison a été construite entre 1910 et 1912 sur une île dans la baie de San Francisco, à environ 2 km de la ville californienne. Modernisée dans les années 1930, elle a accueilli les gangsters les plus célèbres du pays : Al Capone, Henri Young, Robert Stroud… Le pénitencier a la réputation d’avoir été le plus dur des Etats-Unis, un endroit dont on ne s’évadait pas. Il est entouré par les eaux froides, encerclé par les requins, et les courants marins y sont très forts.

  • Est-ce que ça marche ?

Alcatraz est resté en service durant vingt-neuf ans. La légende raconte qu’aucun prisonnier ne s’en est évadé. Il y a bien eu des tentatives, 14 au total, et 36 détenus ont tenté de se faire la malle. Parmi eux, 23 ont été repris, six ont été tués, deux se sont noyés. Et les autres ? On ne les a jamais retrouvés et ils sont considérés comme « disparus et présumés noyés ». Le film culte Les évadés d’Alcatraz, avec Clint Eastwood, raconte leur épique tentative.

La prison du Dauphin noir (Russie)

Elle est située à la frontière avec le Kazakhstan, a environ 1.500 km de Moscou. La colonie pénitentiaire nᵒ 6 du service fédéral de l’exécution des peines de Russie pour l’oblast d’Orenbourg a pour surnom la prison du Dauphin noir. C’est l’une des plus ancienne du pays. Elle accueille depuis le XVIIIe siècle tout ce que la Russie comporte de criminels dangereux.

  • Est-ce que ça marche ?

Un documentaire, diffusé sur National Geographic, laisse entrevoir l’enfer que vivent les quelque 700 détenus qui y sont enfermés. Les prisonniers ne se déplacent que penchés, menottés, les yeux bandés, entourés de nombreux gardes qui leur appuient sur la tête, suivis par des chiens qui aboient. Leurs cellules sont fouillées régulièrement. Les conditions de détention sont spartiates. Les repas ? Un peu de soupe et de pain consommés dans leur cellule à doubles barreaux. La promenade ? 90 minutes à tourner en rond dans une pièce un peu plus grande que les autres. La lumière du jour ne pénètre jamais dans les lieux. Le seul avenir qu’ont les détenus : devenir fou ou mourir. Pas sûr que la CEDH tolérerait un truc pareil en France.

Le camp de Guantánamo (Cuba)

Cette prison militaire de haute sécurité est située sur la base navale américaine de Guantánamo, sur l’île de Cuba. Depuis 2001, elle a accueilli environ 800 détenus soupçonnés de terrorisme, hors de tout cadre juridique. Un « goulag moderne », selon Amnesty International, où les prisonniers auraient été torturés, enfermés dans des cellules minuscules, et interrogés à toute heure du jour et de la nuit.

  • Est-ce que ça marche ?

A priori, il est impossible de s’en évader. Vingt-quatre ans après sa création, il resterait à l’intérieur une quinzaine de détenus. Parmi eux, Khaled Sheikh Mohammed, un Pakistanais soupçonné d’être le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, et Abd Al Rahim Al Nashiri, un Saoudien accusé d’être impliqué dans l’attentat contre le navire USS Cole en octobre 2000. Conscient du problème moral que pose l’existence d’un tel endroit, Barack Obama, lorsqu’il était président, a bien tenté d’obtenir sa fermeture. En vain.

La prison d’État de Shawshank (Stephen King)

Sortie de l’imagination de Stephen King, Shawshank se situe dans le Maine, dans le nord Ouest des Etats-Unis. L’écrivain américain en a fait le théâtre de son livre Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank. Il raconte l’histoire d’Andy Dufresne, un jeune banquier condamné pour les meurtres de sa femme et de son amant, des crimes qu’il nie avoir commis. Travail obligatoire, agressions entre détenus… Les conditions de détentions sont très dures.

  • Est-ce que ça marche ?

Vingt-sept années après son arrivée, Andy Dufresne parvient à prendre la poudre d’escampette. Il a creusé un tunnel dans sa cellule et dissimulé l’entrée derrière un poster de l’actrice Rita Hayworth (iconique dans le film Gilda, sorti en 1946) . Une nuit, après avoir rampé dans une canalisation remplie d’excréments sur plusieurs centaines de mètres, il parvient à s’évader et à gagner le Mexique. Avec l’argent qu’il a piqué au directeur de la prison, il a racheté un petit hôtel dans lequel il accueillera Red, son pote en détention. Bien joué Andy !

Le pénitencier d’État de Fox River (Prison Break)

Fox River est le pénitencier dans lequel se déroule l’intrigue de la série Prison Break. Elle a été tournée dans prison de Joliet, dans l’Illinois, fermée en 2002. Certaines scènes ont même été filmées dans la cellule occupée par le célèbre tueur en série John Wayne Gacy. Construite au XIXe siècle, elle a accueilli jusqu’à 1.800 prisonniers simultanément. Ceux qui étaient condamnés à mort y ont été pendus, électrocutés ou empoisonnés.

  • Est-ce que ça marche ?

Dans la série, huit détenus parviennent à s’en évader. L’un d’eux s’était fait tatouer les plans de l’établissement avant de se faire arrêter et de se retrouver là-bas. Un stratagème visant à libérer son frère, condamné à tort à la peine capitale pour le meurtre du frère de la vice-présidente.