Nanterre : L’hôpital Max-Fourestier visé par une enquête après des viols sur une patiente

La plainte vise directement l’hôpital de Nanterre et pose la question de sa sécurisation et de sa surveillance. Une enquête a été ouverte à la suite de la plainte déposée à l’encontre de l’établissement hospitalier Max-Fourestier à Nanterre par une femme de 78 ans violée fin juillet alors qu’elle y était hospitalisée, a indiqué ce mercredi le parquet.
Mi-septembre, un homme avait été mis en examen pour viols, soupçonné d’avoir agressé deux patientes, âgées de 78 ans et de 70 ans, au sein de l’hôpital Max-Fourestier dans la matinée du 27 juillet. Il est également soupçonné d’avoir violé deux jours plus tard une fillette de 12 ans dans le quartier Zilina-Chemin. A la suite des viols, l’hôpital de Nanterre avait assuré à l’AFP avoir pris « des mesures complémentaires de sécurité », notamment « un renforcement des contrôles à l’entrée de l’hôpital » et « des rondes plus fréquentes des agents de sécurité ».
Une obligation de surveillance non honorée ?
Déposée début novembre, la plainte de l’ancienne patiente, consultée par l’AFP, vise l’établissement et sa directrice pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui. « La victime et sa fille avaient alerté l’hôpital en amont des faits sur un défaut de sécurité : une issue de secours s’ouvrait depuis l’extérieur alors qu’elle n’aurait pas dû », a indiqué l’avocate de la plaignante, Me Amelle Bouchareb.
Une enquête a été ouverte mi-novembre et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), selon le parquet de Nanterre. « Les établissements de santé ont une obligation de surveillance, d’autant plus cruciale qu’ils accueillent un public vulnérable. C’est un scandale en termes de sécurité », a souligné Me Ouadie Elhamamouchi, également avocat de la plaignante.