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Municipales 2026 à Toulouse : La gauche plus divisée que jamais pourra-t-elle prendre la mairie à Jean-Luc Moudenc ?

La course vers le Capitole – celui de Toulouse – a déjà commencé. A un an des élections municipales 2026, plusieurs candidats se sont déjà annoncés et la campagne risque d’être intense avec une forte division, pour l’instant, de la gauche tandis que le maire sortant tente de garder son siège confortablement.

Qui s’est déjà déclaré candidat ? Quel est l’état de l’ancien Archipel citoyen ? Quelle entrée pour La France Insoumise ? 20 Minutes fait le point.

Moudenc, puissance quatre

Jean-Luc Moudenc n’a ménagé aucun suspens cette fois-ci en annonçant dès avril 2023 qu’il se représenterait pour un quatrième mandat à l’occasion de son bilan de mi-mandat. Pour cause, la mairie de Toulouse de 2026 à 2032 verra l’ouverture de la fameuse ligne C du métro et la fin des grands travaux du centre-ville. Des projets qui ont débuté sous Jean-Luc Moudenc et qui profiterait au maire jusqu’au bout. A 64 ans, l’ex-Républicain pourrait tirer parti d’un troisième mandat consécutif face à une gauche divisée plus que jamais et se place pour l’heure en grand favori pour son poste.

Une gauche divisée qui perd en force

C’était une candidate qui pouvait faire trembler Jean-Luc Moudenc mais malgré les rumeurs insistantes, Carole Delga ne sera pas candidate à la mairie de Toulouse en 2026. Après plusieurs mois de réflexion et de sollicitations, la présidente PS de la région estime être « plus utile dans [ses] fonctions actuelles ». Un refus d’obstacle qui divise déjà du côté de la gauche. Pour l’instant, aucun candidat PS ne s’est déclaré même si tous les regards se tournent vers le secrétaire du PS Haute-Garonne, François Briançon. Ce dernier annonce déjà à 20 Minutes, une volonté d’une « union de la gauche, dans un débat calme et cohérent » en attendant la désignation d’un candidat.

C’était sans compter Nadia Pellefigue qui a annoncé sa candidature « hors parti politique ». La fidèle de Carole Delga et vice-présidente d’Occitanie ne s’est pas fait attendre pour profiter du vide laissé par la présidente pour se positionner. Sortie du PS, la candidate s’est dite indépendante pour cette course au Capitole, dans un communiqué publié le 14 février. « Je suis une femme de gauche mais mon projet pour Toulouse n’est celui d’aucun parti politique ou camp dont les batailles stériles lassent les citoyens. »

Deux discours qui cachent, vainement, une critique sur leurs anciens collègues Nupes-NFP : La France insoumise…

LFI s’attaque au Capitole

François Piquemal, député LFI, a annoncé sa candidature en janvier pour briguer la mairie. Une première pour le parti mélenchoniste. Encore une tête à gauche qui appelle à l’union, mais pas trop quand même. « Nous ne sommes pas d’extrême gauche, nous ne sommes pas la gauche Flamby, nous sommes d’une gauche solide sur ses appuis », a déclaré le député de 40 ans, appelant à s’unir. Longtemps responsable à Toulouse de l’association Droit au logement (DAL), François Piquemal faisait partie en 2020 de la liste d’union de la gauche Archipel citoyen (EELV, PC, militants associatifs), conduite par l’écologiste Antoine Maurice, qui avait perdu au second tour face au maire sortant, Jean-Luc Moudenc.

Les écolos en bande à part (pour le moment)

Derniers rescapés de l’Archipel citoyen, d’ailleurs, les Ecologistes font aussi bande à part. En novembre 2024, ils ont désigné leur chef de file : Régis Godec qui succède à Antoine Maurice. À 51 ans, il fait son retour après avoir été adjoint au maire du socialiste Pierre Cohen de 2008-2014 et ex-élu d’opposition au Capitole. Le parti s’est dit ouvert pour une union également à gauche. Bis repetita. Mais qui pourrait, dans les prochains mois ouvrir de réelles discussions du côté du grand groupe d’opposition face à Jean-Luc Moudenc.

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Le RN se positionne mais rien d’officiel

De l’autre côté, la coalition a l’air plus naturelle. L’eurodéputé RN Julien Leonardelli a indiqué à Actu Toulouse le 16 mars que son parti et ses alliés allaient « porter un projet, et discuter autour d’une liste de large d’union ». Le RN entend se rapprocher de la formation d’Éric Ciotti (UDR) mais aussi des élus divers droite, Debout la France ou encore Reconquête ! pour obtenir des élus au Capitole. Julien Leonardelli s’est déjà positionné mais rien d’officiel encore. Nicolas Bonleux (UDR) aussi… Des discussions sont encore en cours du côté de l’extrême droite et des ex-Républicains de l’aile droite. Une candidature unique de rassemblement pourrait donc voir le jour.