Municipales 2026 à Lyon : Des chefs cuisiniers ou d’entreprise mais pas de parti… Qui se présente pour être maire ?

Ça y est, le compte à rebours est lancé pour les prochaines élections municipales. Dans un an, en mars 2026, les citoyennes et citoyens français devront élire le ou la maire de leur commune.
A Lyon, pendant que plusieurs personnalités qui ne sont pas, à l’origine, liées à la politique ont déjà annoncé leur candidature, la droite et l’extrême droite cherchent celui ou celle qui va les représenter dans la troisième ville de France. 20 Minutes fait le point.
Grégory Doucet rêve d’un second mandat avec une liste unique de la gauche ?
Il l’avait déjà annoncé à mi-mandat : l’actuel maire EELV Grégory Doucet est candidat à sa réélection. Selon lui, deux mandats sont « nécessaires » pour mener à bien les projets entrepris depuis 2020. « Nous avons beaucoup à faire pour les crèches, les écoles, les pistes cyclables. Il nous faut une durée plus longue », avait-il déclaré au Monde à l’époque.
Mais pour l’instant, l’élu assure ne pas être en campagne, estimant ne pas être encore à l’heure du bilan. « Il faut rendre des comptes, dire précisément ce qui a été fait. C’est ce qu’on va faire au printemps. Après, on verra », a-t-il confié à 20 Minutes fin février.
Quelques jours avant cet entretien, l’actuel maire avait appelé sur Sud Radio à la constitution d’une liste unique rassemblant « les différents mouvements de gauche et des écologistes », dès le premier tour des élections. Laurent Bosetti, adjoint (LFI) au maire, a validé cette idée dans un communiqué le lendemain. Il a défendu les « exécutifs locaux du Nouveau Front populaire » à Lyon, Villeurbanne et à la métropole. Il estime que les tensions nationales ne doivent pas « fragiliser » l’union de la gauche localement.
Lors du second tour des élections de 2020, Grégory Doucet avait obtenu 52,4 % des voix. Il était opposé à Yann Cucherat (Renaissance allié avec la droite) (30,8 %) et à Georges Képénékian (16,8 %).
Georges Képénékian y va sans étiquette
« Lyon doit aspirer à l’excellence. » Georges Képénékian a présenté officiellement sa candidature début février. Ce dernier avait été maire pendant plus d’un an et demi, lorsque Gérard Collomb était ministre de l’Intérieur, entre 2017 et 2018.
Il a annoncé être « sans étiquette », en ayant fini avec le PS comme avec Renaissance. « Je me situe au centre gauche. Mon sillon depuis quarante ans est le même. Je n’ai pas varié dans mes convictions. Ce sont les partis qui bougent, moi pas. […] L’idée c’est de réunir un groupe de gauche et de centre droit. C’est plutôt des personnes que des partis que je veux aller chercher », a-t-il déclaré auprès du Progrès.
Du côté de Renaissance, c’est Thomas Rudigoz, ancien maire d’arrondissement et député, qui a été désigné chef de file pour les élections municipales de 2026.
Le RN comme la droite cherchent son ou sa leader
A droite, c’est un peu plus flou. Aucun candidat Les Républicains n’a été officiellement déclaré pour le moment. Mais quelques noms sont pressentis, comme Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement.
Une autre figure pourrait être « la représentante » de la droite : Béatrice de Montille, ex-candidate LR dans le 3e arrondissement en 2020. Cette cheffe d’entreprise, fondatrice de Merci Maman, n’est « pas encore candidate mais je travaille comme une candidate », confie-t-elle à 20 Minutes. Depuis des semaines, elle « consacre son temps à fédérer les énergies » dans tous les arrondissements. Elle précise tout de même : « Je voudrais être la candidate de la droite et du centre et surtout rassembler au-delà des étiquettes politiques tous les Lyonnais qui aiment Lyon ! »
Et du côté du Rassemblement national, aucun nom n’est encore sorti non plus. La fédération RN du Rhône a indiqué à 20 Minutes être dans « une phase de sélection et d’auditions des futurs candidats ».
Des personnalités « loin de la politique » qui se présentent
Edouard Hoffman a été le cinquième candidat aux municipales officiellement déclaré. Cet habitant du 1er arrondissement est décorateur et paysagiste. Il s’est surtout fait connaître pour sa lutte contre les tags dans la ville. Lui aussi se présente « sans étiquette ». Il veut être « le maire du quotidien, le maire de l’ambition » pour faire « rayonner Lyon » à travers « de grands projets », a-t-il confié à Lyon Capitale.
En juin 2023, il avait été l’un des premiers à déclarer son intention « d’y aller ». Le chef cuisinier Christophe Marguin, président des Toques blanches lyonnaises, se présente sous une étiquette « à droite ». Il n’est pas si éloigné du monde politique. Il siège actuellement au conseil métropolitain dans le groupe La Métro Positive, emmenée par Philippe Cochet, maire (LR) de Caluire-et-Cuire.
François Bonnot, chef du restaurant Cuisine et Dépendances, se demandait la semaine dernière, dans un communiqué, s’il fallait « aller plus loin ». « Ce qui est certain, c’est que mon engagement pour Lyon et ses habitants ne fait que grandir », avait écrit le président de l’association des commerçants du quartier Charité-Bellecour. Deux jours plus tard, il assurait à Lyon Capitale que « pour l’instant », il « observait », sans officialiser une candidature.
Notre dossier sur les élections municipales 2026
Un autre chef, cette fois, d’entreprise, « réfléchit » aussi. Jean-Michel Aulas avait indiqué mi-février au Figaro avoir reçu de « nombreuses sollicitations […] de toutes parts, des commerçants aux politiques, en passant par les entrepreneurs, les jeunes. » Après la présidence de l’Olympique de Lyon, l’entrepreneur se lancera-t-il vraiment dans la course à la présidence de la ville ? Un récent sondage, qu’il a commandé, le place juste derrière le maire sortant, avec 17 % d’intentions de vote.