« Mortelle raclette », « le film de boules de Noël » complètement givré de Canal+
Une histoire aussi hilarante que tranchante ! Canal+ lance ce mercredi, jour de Noël, une nouvelle tradition, « le film de boules de Noël ». « On se demandait par quel bout prendre le film de Noël, qui est un truc hypercodifié. On voulait le faire à notre manière avec le pas de côté qui nous caractérise et en n’en respectant aucun code. Voici comment est née cette idée de croisement des genres et de créer cette nouvelle case », explique lors d’une conférence de presse virtuelle Lyes Boudechiche, directeur des programmes Canal+. Et de promettre : « Le film de Noël est archi-codifié, on va essayer de jouer avec les codes à chaque fois de manière différente. » Au menu du Noël 2024 de la chaîne cryptée, Mortelle raclette, une comédie horrifique dans l’univers du X diffusée ce mercredi à 22h10. Un petit ovni télévisuel complètement givré comme on les aime !
Une coordinatrice d’intimité sur le tournage d’un film X
Tout commence lorsque l’héritier d’une boîte de films X (Bertrand Usclat, l’inénarrable créateur de Broute) décide d’engager pour sa nouvelle production, baptisée Tire-fesses, Solange, une coordinatrice d’intimité également formée aux tournages écoresponsables (Bérangère McNeese, vue dans HPI dans le rôle de Daphné Forestier). « On joue avec une fonction, mais c’est une fonction qu’on respecte et dont on reconnaît l’utilité sur un plateau », précise le producteur du programme Eric Laroche.
On suit ainsi la joyeuse troupe qu’elle accompagne pour tourner un film X dans un chalet savoyard. « J’ai traité toute la partie tournage dans le film comme si c’était un court métrage. Il se trouve que c’est un film X, mais, pour eux, c’est une bande de potes qui tourne un film », explique le réalisateur François Descraques, créateur de la web-série Le Visiteur du futur, qui admet que « le porno permet de créer des situations de comédie assez jouissives ».
Un savant mélange de comédie et de slash movie
« Sur le tournage, il y avait une coordinatrice d’intimité qui a chorégraphié les scènes de X. Il fallait que cela reste drôle, il fallait que quand les acteurs et les actrices se relèvent, on ne voie pas leurs corps. C’était plus technique que les scènes gores ! Quand ils sont sur le canapé, les coussins ont été faits pour qu’il n’y ait pas de contact physique entre les acteurs. J’ai beaucoup appris sur ce métier-là », détaille le réalisateur.
« Le premier défi à consister à créer cette ambiance de Noël alors qu’on a tourné en région parisienne au mois de juin » , se souvient le producteur. Hélas, alors qu’une tempête de neige éclate et que le wifi est en panne, la petite troupe ignore qu’un terrible danger menace de les réduire en pièce. Le second a été de trouver l’équilibre entre comédie et slash movie : « Je suis autant fan de comédie que de films d’horreur, que de comédies d’horreur. Je sais que l’un peut aider l’autre. ça a été un plaisir de mêler les deux », confie le réalisateur.
Ce savant mélange de vannes et de frissons est brillamment porté par « une troupe qui a encore vocation à faire plein de choses sur Canal », annonce Lyes Boudechiche. Esteban Vial (Les Indociles) est impayable en « acteur porno, très naif, qui n’a pas la lumière à tous les étages », comme il le résume, Fred Testot livre une prestation homérique en voisin hypermalaisant, Jessé Rémond-Lacroix est impeccable en HMC, Faustine Koziel est épatante en « actrice de film X aussi autrice » tandis qu’Antoine Gouy est désopilant en réalisateur de film X, qui a des velléités d’auteur, « le Truffaut du cul », rit-il.
Complètement givrée, la recette de Mortelle Raclette, savant mélange de Red is dead, la série Z de La Cité de la peur, des Bronzés font du ski et du Pornographe de Bonello, s’avère succulente. A déguster sans modération !