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Mort en détention en Israël de Khader Adnane, figure du djihad islamique palestinien

Une grève de la faim fatale. Khader Adnane, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien djihad islamique qui s’est volontairement privé de nourriture durant 80 jours pour protester contre sa détention par Israël, est décédé mardi, ont indiqué des sources concordantes.

Peu de temps après cette annonce, des roquettes ont été tirées vers Israël depuis la bande de Gaza où le djihad islamique est très présent, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué que trois roquettes avaient été tirées au total, précisant qu’elles étaient tombées dans des terrains vagues. L’administration pénitentiaire israélienne a annoncé dans un communiqué la mort d’un prisonnier affilié au djihad islamique, « retrouvé inconscient dans sa cellule » puis hospitalisé.

Israël « paiera le prix de ce crime » affirme le djihad islamique

Le djihad islamique et le Club des prisonniers palestiniens, association de défense des droits des Palestiniens détenus par Israël, ont confirmé à l’AFP la mort de Khader Adnane à l’âge de 45 ans. Israël « paiera le prix de ce crime », a affirmé dans un communiqué le Jihad islamique, mouvement considéré comme « terroriste » par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.

« Le héros libre, Khader Adnane, est mort en martyr du fait d’un crime commis par l’ennemi devant le monde, qui approuve l’injustice et le terrorisme, le protège et le couvre », a ajouté le djihad islamique. Le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Fares, a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait du premier détenu palestinien mort en détention en Israël d’une grève de la faim.

Le prisonnier avait commencé sa grève de la faim le 5 février et « refusait de subir des examens médicaux et de recevoir des soins », d’après l’administration pénitentiaire israélienne. Khader Adnane, originaire du nord de la Cisjordanie occupée, avait été emprisonné de nombreuses fois par Israël et avait entamé plusieurs grèves de la faim, devenant un symbole pour les Palestiniens.

Vendredi, son épouse Randa Moussa avait expliqué à l’AFP qu’il refusait « toute assistance, tout examen médical ». « Il est dans une cellule où les conditions de détention sont très difficiles. Ils (Israël) ont refusé de le transférer dans un hôpital civil et d’autoriser la visite de son avocat », avait-elle ajouté.