Mort de Jean-Marie Le Pen : « Même l’ennemi a droit au respect », réagit le gouvernement après les célébrations de joie
Alors que des scènes de liesse à l’annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen se sont produites mardi un peu partout en France, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a jugé ce mercredi que « mort », le fondateur du FN avait droit au « respect » même s’il a eu « des propos tout à fait inacceptables » et « agi de façon parfois inacceptable ».
« Mort, même l’ennemi a le droit au respect », a-t-elle lancé lors du compte rendu du Conseil des ministres, reprenant des propos que Jean-Marie Le Pen avait eus lors du décès de Jacques Chirac. « J’aurais bien aimé que ces manifestants se retrouvent dans la rue, comme il y a dix ans, pour redire leur attachement à la liberté d’expression et leur soutien à la lutte que nous devons mener contre le terrorisme », a-t-elle ajouté, en référence au dixième anniversaire de l’attentat djihadiste contre Charlie Hebdo.
Retailleau condamne, Panot « pas choquée »
Mardi soir, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait condamné les manifestations de joie dans les rues. « Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses », avait-il déclaré.
Mathilde Panot, la cheffe de file des députés LFI, a, de son côté, affirmé qu’elle n’était « pas choquée » par les célébrations. « Personne ne danse sur un cadavre, il faut arrêter de dire n’importe quoi », réagit-elle sur RTL, expliquant que Jean-Marie Le Pen était, selon elle, un « ennemi de la République ».