Mort de Jean-Marie Le Pen : Comment vont se dérouler les obsèques ce samedi à La Trinité-sur-Mer ?
Elles se tiendront « dans la plus stricte intimité » avec seulement la famille, des amis du clan et quelques élus qui seront autorisés. Quatre jours après la mort de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, ses obsèques seront célébrées samedi dans sa commune natale de La Trinité-sur-Mer, dans le Morbihan. « Loin de sa notoriété nationale, il aimait profiter ici de sa maison avec ses amis et sa famille, dans l’intimité et la discrétion », souligne dans un communiqué le maire, Yves Normand.
La messe d’adieu aura lieu dans la petite église Saint-Joseph, non loin de la longère où l’homme politique était né et où sa famille trouvait refuge l’été. En août 2023, l’ancienne chapelle construite en 1682 avait déjà accueilli tout le clan Le Pen pour le mariage de Mathilde, la deuxième fille de Marine.
Après la cérémonie religieuse, le cortège prendra la direction du cimetière de La Trinité-sur-Mer, où le fondateur du Front national rejoindra ses parents Jean et Marie dans le caveau familial. En 2018, le patriarche s’était confié au Figaro en évoquant sa mort. « J’ai pensé à une plaque de marbre avec marqué Jean-Marie puisque je serais dans la tombe des Le Pen, indiquait-il. Il n’y a pas besoin de dire mon nom, simplement mon prénom. »
Un dispositif de sécurité mis en place
Après les obsèques, une autre cérémonie « religieuse et d’hommage » aura lieu le jeudi 16 janvier en l’église du Val-de-Grâce à Paris, qui dépend du diocèse des armées. Décidée par Marine Le Pen et ses sœurs Marie-Caroline et Yann, cette messe sera ouverte au public. Maire de Perpignan et vice-président du Rassemblement national, Louis Aliot espère que ces moments de recueillement ne seront pas entachés par des débordements qui ne sont pas à exclure compte tenu de la personnalité sulfureuse du défunt. « Ils ne vont pas venir manifester à un enterrement. Et s’ils le font, je suppose que l’État veillera à les maintenir loin », a déclaré le maire de Perpignan.
Contactée par 20 Minutes, la préfecture du Morbihan nous précise « qu’au regard de la nature de la personnalité et des rassemblements survenus dans plusieurs métropoles françaises mardi soir, un dispositif de sécurité sera mis en place pour assurer que les obsèques se déroulent dignement et prévenir les éventuels troubles à l’ordre public qui pourraient survenir ».
Mardi soir, plusieurs rassemblements ont eu lieu à Paris, Lyon, Rennes ou Nantes pour célébrer avec chants, fumigènes et feux d’artifice le décès du fondateur du Front national. « Mort, même l’ennemi a droit au respect », avait réagi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, reprenant ainsi la formule utilisée par Jean-Marie Le Pen lors du décès de Jacques Chirac.