Mort d’Aboubakar Cissé dans une mosquée : Le suspect mis en examen pour assassinat en raison de la religion

Olivier Hadzovic, suspecté d’avoir tué un fidèle musulman dans la mosquée Khadidja de La Grand-Combe (Gard), a été mis en examen pour « assassinat à raison de la religion ou de la race de la victime » et placé en détention provisoire, a annoncé vendredi le parquet, confirmant l’ouverture d’une information judiciaire. Dans un communiqué, la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, a précisé que le suspect « n’a pas été en mesure de faire des déclarations » lors de sa première audition par le juge d’instruction « et sera interrogé ultérieurement ».
L’incapacité d’Olivier Hadzovic à s’exprimer ne correspond à aucune « velléité d’obstruction ou de soustraction » mais à « une incapacité, à l’heure où je vous parle, de s’exprimer », a expliqué un de ses avocats, Me Adrien Gabeaud, devant le tribunal de Nîmes.
Des motifs islamophobes
Olivier Hadzovic avait été transféré ce vendredi depuis l’Italie vers la France. Cet homme de 20 ans a avoué aux autorités italiennes, (auxquelles il s’était rendu le 27 avril) le meurtre d’Aboubakar Cissé, un jeune malien âgé de 22 ans, le vendredi 25 avril. Après avoir mortellement poignardé à 57 reprises sa victime, il s’était filmé en proférant des insultes envers la région musulmane.
Devant les policiers, il a toutefois nié avoir choisi sa victime pour des motifs islamophobes. « Les faits paraissent construits autour de l’envie obsessionnelle de tuer », avait déclaré la procureure de la République lors d’une conférence de presse, une semaine après cet homicide.