Montpellier : Pourquoi cette perquisition à la mairie pour des présomptions d’emplois fictifs ?
Des policiers de police judiciaire ont mené une perquisition à la mairie de Montpellier en fin de semaine dernière. Ils ont saisi des documents dans le cadre de deux enquêtes distinctes. L’une concernant des soupçons d’emplois fictifs, l’autre sur la rémunération de l’ex-directeur de cabinet du maire Michaël Delafosse (PS).
Ces procédures font suite au rapport de la chambre régionale des comptes, publié en juin 2023. Ce document avait étudié la période de 2015 à 2021, soit l’essentiel du mandat de Philippe Saurel (DVG) et le début de celui de son prédécesseur, Michaël Delafosse (PS). Il avait mis à jour la présence de 297 agents sans affectation et sans travail. Pour certains depuis deux ans.
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En 2021, 3.710 agents travaillaient pour la collectivité, pour une masse salariale moyenne sur ces six années de 172 millions d’euros par an. Soit 77 % des ressources fiscales propres de la ville. Le rapport avait pointé un coût d’absentéisme de 33,7 millions d’euros annuels et quarante-quatre jours d’absence en moyenne par an et par agent. Avec le cercle vicieux un recours à de nouvelles embauches pour remplacer les absents…
220 agents rattachés au cabinet du maire
La seconde enquête concerne la rémunération de l’ancien directeur de cabinet du maire. L’enquête préliminaire a été ouverte pour « détournement de fonds publics et recel ». La Chambre régionale des comptes avait pointé la forte augmentation des dépenses de personnel au moment de la prise de fonction de Michaël Delafosse ainsi que le nombre d’agents rattachés à son cabinet : deux cent vingt.
« Nous leur avons fourni tous les documents nécessaires », explique à 20 Minutes la ville, qui souligne avoir travaillé sur les vingt et une recommandations de la chambre régionale depuis la diffusion de son rapport. « Le maire a suivi normalement son agenda et n’a pas été entendu par les enquêteurs », précise par ailleurs la collectivité.