Michel Barnier assure qu’il est « prêt à partir » et qu’il n’a « pas d’agenda après Matignon »
La meilleure défense, c’est l’attaque. Le Premier ministre Michel Barnier aurait-il fait sien de cet adage à l’instar de Donald Trump ? Poker menteur ou pas, Michel Barnier a affirmé vendredi qu’il n’avait « pas d’agenda » après son mandat à Matignon et qu’il était « prêt à partir » alors que la menace d’une censure de son gouvernement privé de majorité absolue grandit.
Alors que l’extrême droite pourrait censurer plus tôt que prévu, avec la gauche, le gouvernement sur le budget, Michel Barnier s’est dit « prêt à partir demain matin […] si les conditions ne sont plus réunies pour tout changer ». A Matignon « je m’y trouve pour un temps que je ne connais pas » et « je ne me suis pas roulé par terre pour être Premier ministre », a-t-il rappelé devant les Assises des départements de France à Angers. « Je n’étais pas demandeur et j’ai accepté de servir ».
Affirmant que « faire face à l’urgence, à l’extrême urgence et réformer ce pays » est son seul objectif, Michel Barnier a ironisé sur son âge. « Je n’ai pas d’agenda pour après. J’ai 73 ans aujourd’hui. J’en aurai 76 en 2027 (année de la présidentielle). Je n’ai pas besoin qu’on me rappelle mon âge » car « je sais ce qui est raisonnable et ce qui ne serait pas raisonnable », a-t-il développé, laissant entendre qu’il ne serait pas candidat à l’Elysée.
Une déclaration qui intervient après que Michel Barnier a plaidé mercredi, devant des députés de sa coalition, en faveur d’un candidat commun de la droite et du centre à la présidentielle pour éviter l’arrivée au pouvoir des « extrêmes ».